Photo : Riad De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi
Il serait intolérable d'accepter que le bacille de Koch, germe responsable de la tuberculose dans le milieu, sévisse encore alors que les moyens nécessaires pour son «extinction» sont disponibles. Peu reluisant le constat. De l'avis des observateurs qui s'appuient sur les chiffres, les 11 000 cas de tuberculose extra pulmonaire recensés en 2012, sur les 21 000 cas de tuberculose toutes formes confondues dénotent surtout le manque de moyens de diagnostic (substances appropriées) et la passivité dans le suivi des malades. C'est préoccupant ! D'un côté les autres types de tuberculoses infectieuses et pulmonaires sont «chassées», mais de l'autre surviennent des cas extra pulmonaire qui donnent le tournis et assiègent la santé publique, nécessitant un diagnostic biologique et bactériologique. Certes la fréquence de la maladie n'est pas celle observée au lendemain de l'indépendance du pays, mais des cas subsistent dans les milieux pauvres et chez les toxicomanes. A Constantine la fréquence a enregistré une légère baisse depuis 2009, et ce grâce aux multiples dispositifs de lutte mis en place par les pouvoirs publics. L'incidence a reculé grâce à la qualité des soins, notamment et la bonne répartition des espaces de prise en charge, selon un responsable de la santé. Toutefois il n'est pas à exclure des cas de rechute générés par le non respect dans le suivi de la thérapie prescrite. Pour cela les causes sont liées à l'absence des moyens de dépistages notamment pour les cas extra pulmonaires. N'empêche que le plus gros est assuré par les services de contrôle de la tuberculose et des maladies respiratoires (Sctmr) qui ont contribué largement à la «réduction» de la fréquence. Il en existe 5 à travers la wilaya, dont deux implantés au chef lieu. Il y avait un manque en moyens et ressources humaines, mais ce problème a été surmonté puisque chaque espace renferme son propre plateau technique et dispose de ses médecins dont un spécialiste. «La recrudescence est d'ordre mondial en raison de la multi résistances aux antibiotiques. Mais cette situation passagère ne devra en aucun cas constituer un frein pour mener à bien le programme de lutte effectué par les responsables de la santé. D'autant que le traitement est disponible et gratuit de surcroit». Sur un autre chapitre, certains praticiens mettent à l'index quelques malades qui abandonnent volontairement leur thérapie. Une absence du contrôle périodique oblige les assistantes sociales à engager la classique procédure de «perdu de vue», étant donné le caractère de la pathologie à déclaration obligatoire. En clair l'Algérie a fait des progrès salutaires en matière de lutte contre cette pathologie. Et l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui vise à réduire de moitié (2015) la prévalence et le nombre de décès, lui reconnait ça. Signalons que selon les derniers chiffres la mortalité par tuberculose a diminué de plus de 40% dans le monde avec en sus une incidence en baisse. Désormais le défi du système de santé algérien, après les bilans de 2012, est de pouvoir minimiser de la prévalence extra pulmonaire tout en poursuivant l'éradication des autres formes (infectieuse et pulmonaire).