Le virus H7N9 de la grippe aviaire a fait un sixième mort près de Shanghai. Les autorités de la Cité ont décidé de conjuguer abattage localisé et fermeture de marchés aux volailles pour circonscrire la souche infectieuse qui jusque-là ne s'était pas transmise à l'homme. Le nouveau décès, celui d'un agriculteur de 64 ans de la province du Zhejiang, a été rapporté hier par l'agence officielle Chine nouvelle. C'est la deuxième personne de cette province orientale chinoise à mourir des complications respiratoires provoquées par le virus grippal H7N9. Quatre autres sont mortes à Shanghai. Au total, seize personnes ont contracté cette forme de grippe, après le signalement de deux nouveaux cas vendredi chez des retraités de Nankin, également à l'est du pays. A Shanghai, les autorités ont annoncé dans l'après-midi leur décision de fermer temporairement les marchés aux volailles vivantes. Quelques heures plus tôt, des agents municipaux ont procédé à l'abattage de plus de 20 000 volailles sur un marché nommé Huhai. Hier matin, la zone du marché était inaccessible. De fait, quelques jours seulement après un vaste scandale causé par les déversements de milliers de cadavres de porcs dans le principal fleuve de la ville, les services sanitaires de Shanghai doivent répondre à de nouvelles inquiétudes liées au secteur de l'élevage. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a écarté mercredi le risque d'une pandémie en l'absence de transmission d'homme à homme de cette souche H7N9. Toutefois, les experts soulignent l'importance d'établir la source de l'infection et son mode de transmission à l'homme, pour réduire l'exposition des êtres humains à ce virus. En Suisse, l'Office vétérinaire fédéral suit la situation «de très près», a-t-il fait savoir vendredi à l'ATS. La grippe aviaire la plus commune, celle du virus H5N1, avait fait plus de 360 morts dans le monde entre 2003 et le 12 mars 2013, selon l'OMS.