Le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Cherif Rahmani, a présidé, hier à Aïn Smara (Constantine), la cérémonie de sortie du premier chargeur «made in Algeria», fabriqué sous le label allemand Liebherr. D'une capacité de godet de 4 m3, de technologie récente et répondant aux normes et aux standards internationaux, cet engin de travaux publics est le fruit d'un partenariat entre la Société des matériels de terrassement et de levage (Somatel), filiale de l'Entreprise nationale des matériels de travaux publics (Enmtp). Ce chargeur est le premier d'une gamme de divers engins devant être produits sous le label allemand, en l'occurrence deux types de chargeurs, trois types de pelles (sur pneumatiques et sur chenilles) et deux types de bulldozers (de 250 et 350 chevaux), a indiqué le ministre, en marge de la cérémonie, à laquelle a assisté M. Willi Liebherr, président du groupe allemand. Ces matériels de terrassement et de chargement de «dernière génération», a encore indiqué M. Rahmani, sont destinés aux secteurs du BTPH mais également aux secteurs pétrolier et forestier. Qualifiant les partenariats conclus avec des compagnies étrangères, dans le cadre du redressement industriel soutenu par le gouvernement, «d'alphabétisation industrielle» des entreprises nationales, le ministre a souligné «l'importance de repositionner le pays dans le monde de l'industrie», ajoutant que seuls les partenariats avec les «grosses cylindrées industrielles» peuvent apporter «savoir-faire» et «qualité» aux produits algériens. Sur le site de la Somatel, à Aïn Smara, M. Rahmani s'est attardé sur le volet de la formation des universitaires dans les filières mécaniques et industrielles, précisant que la coopération algéro-allemande prévoit «un transfert de technologie» et des formations effectuées sur site et en Allemagne. De son côté, M. Willi Liebherr, a souligné que la partie allemande s'engage, conformément au contrat, à former les équipes de production, de logistique et des services achats, avec l'ambition «d'exporter les produits Somatel au label allemand dans les pays africains». La production des engins de terrassement et de chargement «montera en cadence sur quatre ans», selon le président-directeur général de l'Enmtp, M. Slimane Boulabed, précisant, à ce propos, que «de 166 engins à produire en 2013, la Somatel en fabriquera 400 en 2016». Selon ce responsable, un investissement de 700 millions de dinars a été débloqué par ses services pour la mise à niveau de l'entreprise. Des investissements spécifiques, liés aux outillages et aux chaînes de fabrication et d'assemblage, ont été également consentis. En décembre 2012, un autre partenariat entre l'Entreprise des tracteurs agricoles (Etrag) et le groupe américain Agco Massey-Ferguson avait été concrétisé à Constantine avec la sortie du premier tracteur Massey- Ferguson. R. I.
Des textiles de fabrication algérienne, une réalité palpable d'ici à une année Le ministre de l'Industrie, des PME et de la Promotion de l'investissement, M. Chérif Rahmani, a affirmé hier à Constantine que les premiers projets relatifs à la production de textiles et à la confection seront une «réalité palpable» d'ici à une année en Algérie. M. Rahmani a évoqué, à ce propos, la production de costumes pour hommes dans l'est du pays et de bonneterie pour femmes dans l'ouest algérien. Ce secteur, qui a failli «disparaître complètement avec l'ouverture violente du marché et le démantèlement tarifaire, sera redynamisé et donnera ses preuves sur le terrain d'ici à une année», a indiqué le ministre à l'APS en marge d'une visite de travail à Constantine. Les partenariats lancés avec des industriels en textile turcs permettront à l'Algérie de prendre progressivement des segments dans les marchés du textile et de la confection, restés pendant plusieurs années «littéralement envahis» par des produits en provenance de certains pays étrangers, a souligné le ministre. Les projets liés au secteur des textiles et de la confection seront financés par l'Etat, en partenariat avec des entreprises turques des secteurs public et privé, a précisé M. Rahmani.