Impossible n'est pas Allemand. Solide mentalement, croyant fort en leur potentiel énorme et un effectif regorgeant de jeunes talents, le Borussia a réussi un véritable hold-up face à Malaga. Menés à deux reprises au score, les coéquipiers de Mario Götze ont réussi à s'impose dans le temps additionnel (3/2) dans un des plus beaux matchs de la 58e édition de la Coupe aux grandes oreilles. Après le 0/0 du match aller, le champion sortant de la Bundesliga semblait bien parti pour atteindre le dernier carré. Seulement, les Andalous n'étaient pas venus en excursion au Signal Iduna Park comme le démontre cette ouverture du score magnifique de Joaquin (25'). Piqué au vif, le BVB revient au score grâce à Lewandowski un quart d'heure plus tard seulement. Une première mi-temps d'un très haut niveau technique où deux superbes buts ont été magistralement inscrits. Lors du deuxième acte, les locaux se sont encore fait surprendre à 8 minutes de la fin lorsqu' Eliseu, en position de hors jeu, donne l'avantage aux Espagnols dans la stupeur générale. Malaga semblait avoir fait le plus dur obligeant leurs homologues à inscrire deux buts pour se qualifier. Alors que les poulains de Pelligrini semblaient se diriger vers une qualification historique, ceux de Jurgen Klopp vont décider d'élever le rythme en livrant une fin de match incroyable où la fin de soirée qui s'annonçait cauchemardesque pour leur supporters, a tournée en un véritable feu d'artifices suite aux réalisations de Reus (90'+1) et de Felipe Santana dans les ultimes secondes des 4 minutes du temps additionnel accordé par l'arbitre, Thomson Craig Alexander. 3 buts à 2. Un succès qui a propulsé les Jaune et Noir en demi-finales, un stade qu'ils n'avaient plus atteint depuis 1997 lorsque le club a été sacré pour la première et unique fois de son histoire dans cette prestigieuse compétition. Tout comme le Borussia, le Real a tremblé en dépit d'un matelas confortable de 3 buts, les coéquipiers de Cristiano Ronaldo qui avait inscrit son dixième but en 10 matchs après 8 minutes de jeu, se faisant peur. Malgré l'ouverture du score précoce, le Real s'est relâché en seconde mi-temps permettant au Galatasaray d'inscrire 3 buts pour revenir à 3 buts à 1 au tableau d'affichage. Deux Ivoiriens au talent indéniable se chargeant d'entretenir le suspense en s'illustrant particulièrement. Emmanuel Eboué, qui a nettoyé la lucarne de Diego Lopez d'une splendide frappe lointaine du pied droit (58') et Didier Drogba, auteur d'une «Madjer», à la 72e minute avant, qu'entre temps, Wesley Sneijder n'y aille de son but (70') et ne les imite, vont emballer un match qui semblait réglé au départ et depuis le match aller. 3 buts en un quart d'heure et, à 15 minutes de la fin, les «Meringues» pouvaient craindre le pire surtout qu'Alvaro Arbeloa avait été expulsé à la 89e minute. Heureusement, dans les rangs madrilènes il y avait, comme toujours, un superbe joueur, CR7, le Portugais scellant définitivement la qualification en fin de rencontre ajoutant un nouveau but à son compteur qui en compte 11 en 10 rencontres. Une réalisation qui permet au baroudeur madrilène de détrôner un autre mythe «Realista», Alfredo Di Stéfano, au classement des meilleurs buteurs de l'histoire de la LDC. 50 buts est désormais le nouveau total de Cristiano dans cette compétition. Il y est pour beaucoup dans le parcours de son club dans la plus prestigieuse des compétitions footballistiques aux Vieux continent. Malgré l'élimination, les Stambouliotes ont livré une superbe bataille face à l'ogre espagnol : «Tout ce que le football a de beau», seront les mots de José Mourinho, qui dirigera la 7e demi-finale de sa carrière d'entraîneur, à propos de la rencontre face aux Turcs. L'hommage du Portugais en dit long sur la courageuse prestation de ses adversaires qui ont réussit à enflammer un match lors de cette seconde manche au moment où certains avaient vendu la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Comme d'ailleurs à Dortmund où les Allemands doivent une fière chance au sort et ces 4 minutes additionnelles maudites pour leurs malheureux vis à vis Espagnols qui leur resteront longtemps en travers de la gorge. M. T.