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Les établissements scolaires perturbés par une grève de l'Unpef L'action protestataire d'une seule journée pourrait être reconduite le 17 avril prochain
Par Karima Mokrani Des établissements du primaire et du moyen étaient paralysés hier par une grève d'une journée, lancée par l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef). Le mouvement a touché plusieurs wilayas dont Alger et s'est étendu à certains établissements du secondaire. Une seule journée de protestation qui se veut un avertissement à l'adresse des pouvoirs publics, principalement le ministère de l'Education nationale pour l'amener à prendre en charge un certain nombre de revendications qui restent en suspens depuis plusieurs années. «C'est une grève de seulement une journée. Une forme d'avertissement. Nous espérons que notre tutelle prendra les choses au sérieux et se décidera enfin à répondre favorablement à nos doléances. Dans le cas contraire, nous comptons convoquer notre conseil national pour une autre réunion et une autre menace de grève pour le 17 avril prochain. Si là encore, il n'y a pas de réponse favorable à notre plateforme de revendications, ce sera la reconduite de l'action protestataire, pas pour une seule journée mais plusieurs», a indiqué hier un membre actif au sein de l'Unpef. Les travailleurs structurés au sein de cette organisation autonome affirment leur colère contre le décret 12-240 modifiant et complétant le décret 315-08. «Ce décret consacre la ségrégation et la sédition entre les différents corps de l'éducation…Nous refusons cette loi de sédition et de discrimination», rapporte notre interlocuteur. Et ce dernier d'insister sur le devenir incertain des enseignants appelés par la tutelle «enseignants en voie de disparition». Une appellation imposée à une catégorie d'enseignants qui sont dans le secteur depuis de longues années -ils ne sont pas licenciés- et qui se voient interdits la nouvelle classification accordée à leurs collègues sous prétexte justement qu'ils ne sont pas licenciés. Autres revendications: «La réouverture du dossier du statut particulier des travailleurs de l'éducation afin de corriger les déséquilibres du décret suscité, intégration des corps communs et des ouvriers professionnels, ainsi que les agents de sécurité et de prévention dans le secteur de l'éducation nationale, annulation de l'article 87 bis, rejet de l'augmentation de 10%, réhabilitation et reclassification des adjoints de l'éducation, réparation de l'injustice infligée aux directeurs et aux censeurs…». Par ailleurs, la grève de trois jours, observée depuis lundi dernier, dans 23 wilayas du pays, à l'initiative de plusieurs syndicats autonomes de différents secteurs d'activité, à l'exemple de l'éducation nationale, l'enseignement supérieur et la santé, a été largement suivie, selon les organisations autonomes à l'origine du mouvement. Le taux de suivi est estimé à 72,78%, selon une évaluation effectuée par le Snapest. Son représentant, Meziane Meriane, se dit indigné par le fait que les pouvoirs publics n'aient manifesté aucune réaction à ce mouvement. Bien au contraire, c'est l'indifférence totale devant un mouvement légitime et des revendications justes. K. M.