Exposition Qantara au palais des Raïs L'exposition «Qantara, patrimoine méditerranéen : traversée d'Orient et d'Occident», organisée conjointement par le ministère de la Culture et l'Institut du Monde arabe (IMA), se tient jusqu'au 15 décembre prochain au Centre des arts et de la culture du palais des Raïs (Bastion 23). S'inscrivant dans le cadre du programme Euromed héritage, lancé par l'Union européenne, l'exposition réunit des institutions culturelles des sept pays partenaires du projet (Algérie, Espagne, France, Jordanie, Liban, Maroc et Tunisie) ainsi que l'Egypte comme «invitée de marque». «Il fallait montrer que la Méditerranée est moins ce qui sépare les entités politiques que ce qui réunit les hommes de bonne volonté quand ils sont à la recherche d'une formule d'architecture, d'un procédé de céramique, de verrerie ou de tissage, ou quand ils partagent une même admiration pour un édifice, un plat ou un tissu», écrit le directeur général adjoint de l'IMA, Badr Eddine Arokady, dans le catalogue de l'exposition. Cette dernière comprend la partie audiovisuelle, la présentation du site Web Qantara et l'exposition de «7 objets voyageurs» qui sont des pièces d'art provenant des collections muséales des pays partenaires du projet. L'exposition, qui se déroule en même temps dans les 6 autres pays partenaires du projet, est axée autour de six grandes thématiques : la ville, le pouvoir et la diplomatie, la religion, les savoirs, la guerre et l'art de vivre. L'Ethiopie demande à la Grande-Bretagne la restitution de ses trésors pillés Le gouvernement éthiopien a adressé une demande à plusieurs musées britanniques pour qu'il lui restitue des trésors et des objets de valeur saisis par les troupes britanniques lors d'une expédition en Ethiopie en 1868. Dans une lettre rendue publique par l'hebdomadaire britannique Independant on Sunday, le président éthiopien, Girma Wolde-Giorgis, a demandé au British Museum, au Victoria and Albert Museum, à la British Library et à la bibliothèque universitaire de Cambridge de restituer quelque 400 objets précieux. «Le temps est venu de rendre à l'Ethiopie ses trésors cachés», a écrit le président éthiopien qui ajoute que «cet acte d'appropriation n'a pas de justification en droit international». Parmi les objets réclamés se trouvent une couronne royale en or, quelque 300 manuscrits précieux ainsi que des objets de culte considérés comme sacrés. Ces objets ont été pillés par les troupes britanniques lors de la prise de la forteresse de Magdala en 1868, une expédition punitive après la capture de plusieurs Britanniques. De leur côté, les responsables des musées britanniques concernés ont indiqué qu'ils ont engagé des discussions avec les diplomates éthiopiens pour trouver une issue favorable à cette affaire. Les musées britanniques s'opposent généralement aux restitutions en arguant que les pièces conservées dans les musées de Grande-Bretagne sont visibles par tous.