L'intersyndicale de la santé englobant les praticiens de la santé publique, les spécialistes et les professeurs en paramédical a entamé, lundi, une grève de trois jours renouvelable, a constaté l'APS dans divers établissements hospitaliers de la capitale. La plupart des centres de santé d'Alger se sont joints à la grève et un service minimum est toutefois assuré dans les urgences et certains services médicaux qui ne désemplissent pas. Le taux de suivi de la grève est de 80%, selon le Dr Lyes Merabet, du Syndicat national des spécialistes de la santé publique (SNSSP), qui a affirmé que la grève était suivie à l'échelle nationale. Au centre hospitalo-universitaire de Mustapha-Pacha, les médecins, dentistes et psychologues ont suivi le mouvement de protestation tout en assurant les consultations médicales urgentes. Même constat dans le centre hospitalo universitaire du Pr Nafissa-Hamoud à Hussein-Dey, où plusieurs praticiens et spécialistes ont quitté leurs services pour rejoindre le débrayage. Le Dr Saïd Bensafi, médecin généraliste principal au niveau du même CHU a fait savoir que cet établissement hospitalier a adhéré à la grève de l'intersyndicale, assurant que les cas urgents et les malades venus de loin étaient pris en charge, et que les opérations chirurgicales programmées étaient maintenues. A l'hôpital de Kouba, les praticiens et spécialistes de la santé publique étaient également en grève et ont informé de l'intention de poursuivre leur mouvement jusqu'à ce que le ministère de la Santé et de la réforme hospitalière "accepte d'ouvrir les portes du dialogue" et de satisfaire leurs revendications. A l'établissement public de santé de proximité (EPSP) des Anassers, les médecins ont pris en charge uniquement les personnes âgées et les malades qui nécessitaient une intervention immédiate. Les patients qui se présentaient pour un contrôle routinier et pour des soins légers ont été reprogrammés pour des dates ultérieures. Les principales revendications des praticiens, spécialistes et professeurs en paramédical sont liées à la révision de leur statut, à l'attribution des primes de contagion et de gardes et à l'ouverture des concours d'accès au grade de praticien. Contacté par l'APS, le chargé de communication du ministère de la santé, Slim Belkessam a indiqué que le ministère se prononcera ultérieurement sur la grève à travers un communiqué de presse.