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Un virus mutant inquiète les scientifiques
Créé en Chine avec un mélange des gènes du H5N1 et du H1N1
Publié dans La Tribune le 06 - 05 - 2013

Des biologistes se sont vivement alarmés, vendredi dernier, des travaux «dangereux» menés par des scientifiques chinois qui ont créé dans leur laboratoire un virus hybride de la grippe aviaire ayant le «potentiel» de muter encore pour contaminer l'homme. Une équipe de l'Académie des sciences agricoles chinoise et de l'Université agricole du Gansu a annoncé, dans la revue américaine Science, avoir donné naissance à un nouveau type de virus, en mélangeant des gènes de la grippe aviaire H5N1 et de la pandémie H1N1.
Le virus H5N1 peut être transmis aux humains par des oiseaux, et il est mortel dans quelque 60% des cas d'infection, mais il ne peut se transmettre d'humain à humain, ce qui a permis jusqu'à présent d'éviter une pandémie. Depuis 2003, le H5N1 a contaminé 628 personnes, dont 374 sont mortes, d'après le bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Quant au virus H1N1, apparu au Mexique, il est hautement contagieux et a infecté environ un cinquième de la population mondiale durant la pandémie de 2009-2010, mais il n'est guère plus mortel qu'une grippe ordinaire. Il avait fait quelque 18 000 morts dans le monde, selon l'OMS. Le virus hybride créé en Chine s'est avéré facilement transmissible entre cochons d'Inde, via les voies respiratoires, comme les scientifiques à l'origine de l'expérience entendaient le démontrer. Selon eux, le si redoutable virus H5N1 n'aurait donc besoin que d'une simple mutation génétique pour être en mesure de se communiquer d'un mammifère à un autre.
«Les virus aviaires de sous-type H5N1 ont le potentiel requis pour devenir transmissibles aux mammifères», écrivent les chercheurs chinois dans leur étude.
Des virus hybrides de la grippe peuvent naître naturellement, lorsque deux souches différentes mais similaires infectent la même cellule et procèdent à un échange de matériel génétique, produisant ainsi un «virus réassorti». Il n'y a cependant aucune preuve, à l'heure actuelle, que les souches H1N1 et H5N1 aient procédé à un tel échange.
Certains spécialistes redoutent justement que des scientifiques ne donnent le coup de pouce nécessaire à la nature pour créer des mutants potentiellement incontrôlables.
Et ils s'inquiètent des conséquences de l'expérimentation chinoise. «Ce sont des virus créés par l'homme, ils n'ont jamais été fabriqués par la nature. Ils sont conservés dans un congélateur», explique le virologue Simon Wain-Hobson, de l'Institut Pasteur. Et même si on ignore encore en quoi cet hybride pourrait affecter les humains, «il pourrait s'agir de virus pandémiques», souligne-t-il.
«Autrement dit, si quelqu'un commettait une erreur, ou qu'il y ait une fuite ou quelque chose de ce genre, le virus pourrait contaminer les gens et provoquer entre 100 000 et 100 millions de morts», insiste Simon Wain-Hobson. Pour lui, comme pour d'autres experts, l'intérêt scientifique de la recherche ne se justifie pas en regard des risques potentiels. Ils estiment en effet que la création d'un tel virus OGM contribue peu à la recherche d'un vaccin ou d'un traitement, qui prendrait des années et ne serait sans doute pas au point avant la survenue d'une épidémie.
«On ne fait pas ce genre de choses à moins d'y être poussé par une extrême nécessité», tranche Robert May, ancien président de l'académie des sciences britannique, qui s'inquiète des «fuites répétées» enregistrées selon lui dans certains laboratoires, en Chine ou ailleurs.
Et Simon Wain-Hobson de rappeler comment la fuite d'une souche de fièvre aphteuse, maladie virale qui ne touche heureusement que le bétail, a provoqué une épizootie en Grande-Bretagne en 2007. John Oxford, virologue à l'Université Queen Mary de Londres, estime quant à lui que cette étude a le mérite de réveiller la communauté scientifique.
Pour lui, ce virus OGM montre que les deux souches de grippe peuvent effectivement échanger des gènes et représenter une menace. «Tôt ou tard, un individu sera infecté par les deux souches, c'est statistique», prévient-il. «Il faut nous réorganiser, réviser nos plans de lutte contre les pandémies et nous assurer que nous avons des stocks de vaccins contre le H5N1».


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