Par Amar Rafa Le président du MSP, Abderrazak Mokri, fraichement élu par le 5e congrès du parti, a indiqué qu'il s'emploiera au cours de son mandat à œuvrer dans l'intérêt du pays, et à instituer «une nouvelle culture politique» qui confèrera à l'opposition une «dimension nationale», et en vertu de laquelle elle agira en direction de la préservation de «l'unité du pays et de la défense de ses intérêts». «Nous allons expliquer aux responsables de ce pays, que la nation est un droit pour tous», a-t-il lancé. Lors d'une conférence de presse ayant fait suite à sa prise de fonction, Abderrazak Mokri, réitérant le statut d'opposant de son parti, a déclaré qu'il va s'employer à développer «une critique positive à l'égard du gouvernement, à travers deux axes essentiels : la gouvernance et la corruption». Le MSP, dira son président, participera aux différentes échéances électorales en tant que formation politique, et que «s'il gagne le parti dirigera le gouvernement, sinon, il restera dans l'opposition». Mokri a, lors de son intervention, fait état d'une «évolution démocratique» au sein du mouvement qu'il dirige, déclarant que «nous représentons l'exception dans la classe politique», avant d'expliquer : «Nous ne sommes pas le mouvement d'un seul homme, mais celui de ses instances.» Des instances au sein desquelles les plus importantes décisions qui concernent l'avenir du parti avaient été déjà prises, notamment celles inhérentes au retrait de l'alliance présidentielle et du gouvernement, qui avait été décidée 10 mois auparavant, comme le soulignera le nouveau président du parti. Ce dernier, devait se réjouir de pouvoir compter sur la nouvelle direction, notamment le nouveau président du conseil consultatif (Majliss Echoura) et les vice-présidents, dont Hachemi Djaaboub, élus par le congrès «pour satisfaire le désir de la base, et tant mieux si cela plait à certaines parties», a-t-il affirmé en substance. Même s'il a tenu, cependant, à se démarquer de la présence au sein du gouvernement du ministre du Commerce, en l'occurrence Mustapha Benbada : «Il ne représente pas le MSP», a-t-il affirmé. Réaffirmant la position du parti en faveur du report de la révision de la Constitution jusqu'après les élections présidentielles, M. Mokri a justifié cela par le manque de temps et par le souci de «ne pas imposer une Constitution au prochain président à moins d'une année des élections». Le nouveau dirigeant du MSP a dénoncé, en outre, les déclarations provocatrices d'un ministre marocain, et chef du parti marocain El Istiqlal, Hamid Chabat, appelant à la «récupération de Tindouf et Béchar». Mais, il dira resté attaché à l'édification de l'ensemble maghrébin. Il a pour autant indiqué que le MSP entretient de solides relations avec les partis au pouvoir au Maroc (le PJD), en Tunisie (Ennahda) et en Mauritanie. Abderrazak Mokri a lancé une «offre de service» au gouvernement pour contribuer à l'édification de l'UMA. Revenant sur le 5e congrès, le président élu du MSP a indiqué que son mouvement a «donné une leçon en matière de démocratie et de transparence, en raison de la parfaite organisation du congrès, au cours duquel ont été adoptés de nouveaux textes et idées, avec une vision d'avenir, et démontré la pratique démocratique et la totale transparence en matière d'alternance (présidence du mouvement)», qu'il estime être «une leçon à de nombreuses parties». Il a, d'autre part, exprimé sa volonté de «poursuivre et d'accélérer la réalisation du rêve de l'unité du mouvement islamique en Algérie, en particulier ceux qui partagent les idées de feu Nahnah (Taj, Ettaghyir et El Bina), et à développer les mécanismes et élargir le cercle de l'alliance verte (AAV), en sus du groupe des 14 partis et organisations pour la défense de la mémoire et la souveraineté», dont il convient de s'en féliciter d'après lui. A. R.