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Les étudiants maghrébins solidaires de la lutte du peuple sahraoui Les représentants des organisations de Tunisie, Mauritanie et du Sahara occidental, réunis à Alger
Par Amar Rafa Des organisations estudiantines d'Algérie, de Tunisie, de Mauritanie et du Sahara occidental réunies au siège de la commission nationale de soutien au peuple sahraoui (Cnasps), à Alger, ont appelé dans une correspondance le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, à l'application urgente et instantanée des résolutions internationales permettant au peuple sahraoui l'exercice de son droit à l'autodétermination, à imposer un contrôle de la situation des droits de l'Homme au Sahara occidental, la libération inconditionnelle des détenus sahraouis, la protection des ressources naturelles sahraouies et la destruction du mur de séparation qui la divise. Cette réunion qui coïncide avec le double anniversaire de la Journée de l'étudiant et anniversaire de la grève des étudiants algériens le 19 mai 1956, et le 20 mai, anniversaire du déclenchement de la lutte armée au Rio de Oro, sous le slogan «tous pour la libération du Sahara occidental», a été l'occasion pour les représentants des organisations estudiantines, notamment l'union générale des étudiants algériens(Ugea), l'union générale des étudiants tunisiens (Uget)et l'union des étudiants mauritaniens(Ugem), d'attirer l'attention du SG des Nations unies sur les conditions difficiles des étudiants sahraouis dans les territoires occupés, ou au sein des universités marocaines. Quatre militants étudiants croupissent dans les geôles marocaines, dont deux ont été arrêtés lors des manifestations ayant fait suite à la mort de l'étudiant «Hebbad Hamad», et deux autres ont été arrêtés lors du démantèlement du camp de Gdeim Izik, ont-ils indiqué. Et d'attirer l'attention du SG de l'ONU, sur l'interdiction imposée aux étudiants sahraouis de choisir les spécialités qu'ils veulent ou qui conviennent à leurs aptitudes scientifiques et d'accéder aux études spécialisées, mais de les diriger vers les spécialités qui ne peuvent servir la cause de leurs pays. Cela a contraint certains étudiants à les rechercher dans les universités égyptiennes. Mais, ils ont été surpris par une législation du ministère de l'Enseignement supérieur marocain, annulant la reconnaissance de ces diplômes, en sus des pertes de temps, et les mauvais traitements dont font l'objet les étudiants sahraouis dans les universités et campus marocains. Les signataires de l'appel au SG de l'ONU ont, en outre, estimé que ces pratiques ne représentent qu'un échantillon de la situation du peuple sahraoui dans les territoires occupés, qui fait l'objet de violation de ses droits de l'Homme, dont la preuve est la répression et le blocus imposé à El-Ayoun sous les regards du monde entier. Les représentants des étudiants des trois pays maghrébins, estiment, enfin, que «le rêve de paix durable auquel nous aspirons dans notre région, dépend du règlement équitable et honnête de la question sahraouie». A l'occasion de cette rencontre, le président du Cnasps, Lamari Mahrez, a indiqué que cet acte de solidarité avec le peuple sahraoui véhicule un message fort de la part des générations de demain et futurs cadres des pays du Maghreb, portant sur leur conception de l'édification de l'ensemble maghrébin. Une conception a-t-il dit, qui n'est pas exclusive, et basée sur la stabilité, lopin de toute forme de colonisation». Après le SG de l'Uget, qui a réitéré la solidarité des étudiants tunisiens à la lutte du peuple sahraoui pour l'exercice de son droit à l'autodétermination et à l'indépendance, le représentant de l'Ugea, Lyés Benaggoune, a rappelé les sacrifices des étudiants algériens qui demeurent gravés dans la mémoire collective du peuple algérien. Il a en outre, fait état de la prochaine création d'une organisation des étudiants maghrébins. Cette nouvelle organisation lancera, dès lors, un appel à l'adhésion et la participation des organisations des étudiants marocains et libyens. Lui succédant encore, Mohamed Mahmoud, le représentant des étudiants sahraouis, a en soulignant la coïncidence de cette réunion avec le déclenchement de la lutte armée du peuple sahraoui et la grève des étudiants algériens en 1956, a appuyé la nécessité des Sahraouis de s'inspirer de la révolution algérienne qui constitue une source d'enseignement pour la lutte du peuple sahraoui, a-t-il affirmé. Enfin, le président de l'Observatoire d'études stratégiques de la Rasd, en l'occurrence, Baba Sayid, a valorisé le haut degré de conscience des étudiants maghrébins des souffrances qu'endurent les Sahraouis, indiquant que cette catégorie de citoyens maghrébins constitue «l'avenir de cet ensemble» et «sa présence est un signe d'espoir quant à l'avenir radieux de cette région». A. R.