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Alger réapprend à vivre la nuit
Dix jours après le début de l'opération visant à ressusciter la vie nocturne dans la capitale
Publié dans La Tribune le 11 - 06 - 2013

Des vendeurs de thé en discussion avec des clients sortis prendre de l'air, des jeunes déambulant ou assis au coin d'un immeuble en train de jouer aux dominos, et de rares voitures traversant la rue Larbi Ben M'hidi en toute hâte. En cette soirée du samedi de la première semaine de juin, Alger-Centre vit au même rythme des saisons passées. Aucun mouvement particulier dans ce coin de la capitale, qui s'apprête à accueillir la saison estivale timidement. En dehors des habitants des immeubles longeant cette rue, où on entend le bruit qui provient du sous-sol du métro d'Alger dans sa petite partie non-encore livrée, Alger-Centre offre l'aspect d'une cité-dortoir, comme le reste du pays où les rideaux baissent avant même le coucher du soleil. Pourtant, de rares cafétérias et salons de thé et de glaces, ainsi que des gargotes dans les ruelles discrètes de la ville demeurent encore ouverts tard dans la nuit. Ces établissements offrent aux retardataires et aux amoureux des balades nocturnes des rafraichissements, des gâteaux et un cadre agréable pour un petit moment convivial dans un Alger où il n'y a aucun autre établissement culturel ou touristique ouvrant la nuit. A la place Emir Abdelkader, les nouveaux lampadaires, bien qu'ils soient en harmonie avec l'architecture des lieux, éclairent d'une faible lumière. Regroupés autour d'une table improvisée avec des planches et des cartons, un groupe de jeunes, la trentaine entamée, semble avoir l'air absorbé par leur jeu de cartes.
Deux adolescents, le regard tourné vers le ciel, scrutent l'imposante statue en bronze qui représente l'Emir Abdelkader sur son cheval.
De temps à autre, une patrouille de la police judiciaire passe dans le coin pour rassurer les rares piétons, majoritairement des jeunes des quartiers populaires avoisinants, où l'ambiance est plus vive.

Cafétérias, salons de thé et de glaces ouverts jusqu'à minuit
Depuis le début de l'année, la commune d'Alger -centre, à sa tête le président de l'Assemblée populaire communale, Abdelhakim Bettache, s'est lancée dans une opération consistant à faire revivre la capitale la nuit. Les commerçants de la circonscription ont tous été destinataires de ce projet que tout le monde a salué, signe d'un vœu des Algérois de pouvoir enfin profiter pleinement de leurs soirées, après les longues heures de stress de la journée. Les principaux commerçants qui ont été invités à procéder au ravalement des façades de leurs locaux et à se conformer à certaines règles commerciales, sont surtout ceux qui disposent des cafétérias, des salons de thé, des salons de glaces et pizzérias avec terrasses. Rien n'est laissé au hasard, y compris la mise en place de tables et de parasols qui ne doivent en aucun cas être des supports publicitaires pour certaines grandes marques de boissons ou de groupes agroalimentaires mondiaux. La décoration des terrasses avec des plantes et des fleurs est aussi exigée pour chasser des regards de citoyens l'image
d'une capitale croulant sous les ordures et les immondices à tous les coins de rues. Sur ce plan, les sacs-poubelles continuent toujours à ternir l'image d'Alger-Centre, qui devrait par ailleurs faire l'effort de restaurer les trottoirs, constamment soumis à des travaux
jamais achevés et toujours bâclés. Outre l'embellissement des façades des immeubles qui, pourtant, devrait relever des responsabilités de la collectivité mais que les commerçants ont pris en charge, les tenanciers des cafés et salons de thé sont obligés de laisser leurs
établissements ouverts jusqu'à minuit, voire jusqu'au départ du dernier client.

Pourtant… !
Mis en demeure à plusieurs reprises, les quelques cafétérias et salons ont fini par se conformer au nouveau cahier des charges
auxquels ils sont soumis depuis le premier juin, date du début de l'opération initiée par la commune d'Alger-Centre. Beaucoup de moyens ont été investis pour offrir aux clients les conditions nécessaires, même le réseau sans fil de connexion internet (wifi) pour ceux qui auraient besoin de joindre l'utile à l'agréable autour d'un café ou d'une glace.
Si la vie est relativement animée à la place Audin, où il existe une constante présence policière et une dense circulation piétonne et automobile, ce n'est pas le cas au niveau de la Grande-Poste et à la place Emir Abdelkader, où les serveurs se roulent les pouces durant toute la soirée jusqu'à l'heure de fermeture, à minuit. «J'attends toute la soirée pour servir un éventuel client», confie le gérant du salon Sucré-Salé, à la place Emir, pendant qu'un de ses employés débarrasse les verres de glaces de la seule table occupée, par une famille syrienne.
«Les Algériens sont devenus trop casaniers pour sortir la nuit», confie encore un client attiré par la discussion. Accoudé au présentoir, garni de toutes sortes de glaces, un de ses employés explique que depuis une semaine leur établissement est quasiment vide, montrant dans un écran de surveillance vidéo des salles vides à l'étage. «L'initiative est bonne mais cela nous a coûté de l'argent et nous coûtera encore d'autres efforts financiers et une véritable fatigue physique», ajoute le patron de ce café sis à proximité de la librairie du Tiers-Monde. À côté, le célèbre Milk Bar ne fait pas aussi le plein. Après avoir servi deux clients, des touristes, les serveurs de cet établissement se sont remis au nettoyage de la salle, restée, elle, ouverte pour ceux qui ne supportent pas la fraîcheur de cette nuit de juin. A quelques dizaines de mètres de là, à la Grande-Poste, le fleuriste du coin prépare les commandes du début de semaine pendant que les employés des cafés observent l'heure, visiblement fatigués par le rythme de travail, presque vingt heures.
L'écran géant d'Algérie Poste, installé sur la façade de la Grande-Poste, aveugle plutôt le regard plus qu'il n'éclaire la grande place, qui se vide petit-à-petit de son monde. «J'ouvre le café à 6h du matin et je suis obligé de fermer à minuit depuis la lancement de la nouvelle opération par le maire d'Alger-Centre. Les clients que je reçois sont pour la plupart des habitants du coin», affirme, derrière sa caisse, le gérant d'un autre café à la Grande-Poste.
L'idée de redynamiser Alger la nuit a acquis, certes, l'avis favorable de tous ceux qui ont été croisés dans la rue entre 21 heures et minuit, mais des efforts sont encore à mettre en œuvres, dont le principal élément : un dispositif sécuritaire dissuasif pour rassurer les citoyens. Ce n'est pas en fait avec un éclairage très faible et peu présent à travers certaines artères, et en l'absence de patrouilles pédestres, des agents des forces de l'ordre à travers les principaux axes et places ciblés par cette opération que l'on peut espérer voir des familles et des couples s'aventurer pour une glace sur une de ces terrasses, où les prix ne sont pas accessibles à toutes les bourses. L'ouverture des autres magasins, de manière progressive, s'avère aussi nécessaire pour l'animation des boulevards d'Alger-Centre. Mais autour de tous ces commerces qui constituent le centre d'intérêt du citoyen, la question de disponibilité des moyens de transport urbain et suburbain mérite bien d'être étudiée pour faire bénéficier un maximum de personnes du plaisir de circuler dans Alger la nuit. Car, avec un métro et un tramway qui s'arrêtent à 23 heures et en l'inexistence des bus, les citoyens seraient plus intéressés à consommer leurs glaces chez eux, en face de leur écran télé ou connectés à Internet où ils pourront rêver de choses qui existent en Algérie et qui demeurent inexploitées en l'absence d'une vision globale en matière d'animations culturelles, artistiques et touristiques.

L. M.

Expo-photo : regards croisés sur Alger
Alger, ville qui a inspiré tant d'écrivains, poètes, peintres,… vient de rajouter deux autres noms à sa liste, deux photographes : l'algérien Abed Abidat et l'allemande Maud Grûbel, qui ont exposé leurs œuvres au Centre diocésain des Glycines à Alger. De toute évidence, le charme de la casbah a opéré. Abed lui rend hommage à travers une quarantaine de photos dont une série intitulée «J'irai voir la Casbah». 25 portraits et 20 paysages composent cette exposition qui trace en pointillés les contours de deux projets d'expositions plus importantes. Réalisées en argentique avant d'être numérisées, les photos expriment la rencontre de l'artiste avec les gens et la ville. Le photographe a opté pour le noir et blanc avec lequel il dit se sentir plus à l'aise et maîtriser. Il est vrai qu'en noir et blanc, les œuvres rendent mieux l'ambiance. Il envisage de monter une plus grande exposition itinérante, en plus de l'édition d'un Beau-livre photographique en collaboration avec les éditions Barzakh. Quant à Maud, la photo est d'abord le langage des sentiments. Dans sa collection «Lisières», elle a plus travaillé sur l'expression que sur l'image. C'est le néant qui intéresse la photographe, car l'absent, l'inexistant, le disparu, le caché impose plus fortement l'existant. «Ce qui a disparu interroge davantage que ce qui subsiste», dira l'artiste. Pour Maud, Alger est une ville «authentique», pleine de «lumière» qui dégage une «atmosphère» positive mais qui, par moments, devient «agressive», ambiance qu'elle dit préférer à celles moins «nettes» que lui inspirent d'autres villes. Comme Abed, Maud travaille à la préparation d'une exposition plus élargie sur Alger qu'elle présentera en Algérie et dans d'autres pays. Elle s'est fixée 2014 comme échéance pour boucler son projet.


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