Des dribbles chaloupés de Neymar à l'explosivité de Mario Balotelli en passant par les percées d'Andres Iniesta, la Coupe des Confédérations, qui s'ouvre aujourd'hui au Brésil (finale le 30 juin) propose un plateau de vedettes de premier ordre, sur lesquelles reposera une grande partie de la pression du résultat. Neymar, suivi par une cohorte de «neymarzetes» (ses groupies hystériques), c'est la star attendue... au tournant : l'attaquant de 21 ans, récemment transféré au FC Barcelone, revêt pour la première fois le N°10 auriverde, rendu mythique par Pelé. Après sa très moyenne Copa America en 2011, l'ailier gauche aux dribbles déroutants n'a pas encore atteint en sélection le niveau qu'il a affiché en club. Et cela fait neuf matchs qu'il n'a pas marqué (club et équipe nationale confondus). «C'est un crack, il est bon partout, même s'il devait jouer gardien», l'a soutenu Luiz Felipe Scolari. Thiago Silva ne déclenche pas les mêmes passions féminines, mais inspire le plus grand respect de la part du monde du football : le capitaine de la Seleçao est tout simplement considéré comme le meilleur défenseur du monde. Solide, propre, fin et intelligent, le Parisien doit stabiliser une défense poreuse (9 buts encaissés en 7 matchs en 2013). A 33 ans, Xavi demeure la clef de voûte du système «barcelonais» de la Roja, et sans doute un des meilleurs passeurs du monde. Sa deuxième partie de saison au Barça a été perturbée par les blessures. Et il n'aura plus Xabi Alonso (forfait) pour faire le sale boulot à ses côtés. Dans un secteur offensif fluctuant, Iniesta (29 ans) fait figure d'inamovible repère, au milieu ou sur l'aile gauche, et paradoxe dans la mesure où ses statistiques malingres ne traduisent pas son influence capitale. C'est aussi le porte-bonheur de la Seleccion, puisqu'il avait déclaré forfait pour la Coupe des Confédération 2009, unique trophée international qui ait échappé aux Espagnols depuis 2008. Parmi les rares rescapés du Mondial-2006 victorieux se détachent deux trentenaires, toujours aussi précieux en sélection. «Gigi» Buffon (35 ans) n'a pas perdu ses réflexes ni son leadership, capitaine qui a publiquement critiqué ses coéquipiers auteurs d'un nul mardi face au modeste Haïti (2-2). Andrea Pirlo «l'Architecte» (34 ans), plus discret, fêtera sa centième sélection dimanche et demeure essentiel au poste de meneur en retrait, un poste qu'il a (ré) inventé. Balotelli (22 ans), homme à frasques, a accédé au rang de star internationale lors de la demi-finale de l'Euro-2012 avec son doublé contre l'Allemagne et sa célébration photogénique. «Super Mario» connaît un rendement en nette progression en club et en sélection depuis son arrivée en janvier à l'AC Milan, et a relativement mûri. Les deux attaquants de 26 ans nés à Salto sont aussi les deux buteurs que s'arrachent les plus grands clubs européens. Luis Suarez, le très controversé «Pistolero», élu meilleur joueur de la Copa America 2011, est aussi très efficace en sélection(32 buts en 64 capes). En tout cas, davantage que Edinson Cavani, qui reste en retrait sur le plan statistique (14 buts en 50 sélections) ainsi que sur le terrain. Mais le «Matador» a inscrit le but de la victoire au Venezuela qui a relancé la Celeste dans la course à la qualification au Mondial-2014. Javier «Chicharito» Hernandez (25 ans) a vécu une saison en demi-teinte à Manchester United mais reste la référence offensive du Mexique, avec la bagatelle de 32 buts en 47 sélections.