Le football est un dossier complexe qu'on ne pourra que difficilement ouvrir, tellement il y a de choses à dire et à faire. Des plans d'action, des comités ad hoc, des commissions de contrôle et des tables rondes n'ont jamais été menés à terme. Il suffit de se rappeler la proposition faite par les clubs, dont la plus remarquable est celle qui consiste à plafonner les salaires à un niveau donné, d'un commun accord avec les clubs, et tout ce que cela a suscité comme commentaires, déceptions et vives critiques. Depuis, rien n'a été fait pour se pencher sur les véritables maux de notre football, et les conséquences furent fâcheuses. Chacun de nous sait que le niveau des joueurs d'élite, chez nous, est tout juste moyen et que les salaires faramineux qu'on leur accorde sont loin d'être justifiés. Rien n'empêche les clubs algériens, dont la majorité est financée par le contribuable, d'offrir des salaires colossaux aux joueurs qu'ils s'arrachent durant la période des transferts. Les joueurs méritent-ils vraiment leurs salaires, au regard des piètres performances et des petites prestations qu'ils offrent en spectacle ? A titre d'exemple, un joueur de niveau très moyen touche 350 millions de centimes par mois. Un record pour ce qui est des rémunérations des salariés algériens. Il est permis de se demander si vraiment la situation va changer en optant pour une nouvelle méthode ? Faut-il changer les statuts des clubs professionnels, en optant pour des Sarl (sociétés à responsabilité limitée) au lieu des SPA (sociétés par actions), en l'absence d'investisseurs intéressés par le football ? Depuis 2009, nous en sommes à la quatrième année de professionnalisme et ce n'est pas fini. Les maux de notre sport et du football sont plus profonds et concernent toutes les parties prenantes : la FAF, le MJS, syndicat de joueurs, Cnas, Cccp et surtout les clubs ainsi que nous-mêmes les médias. Aujourd'hui, les sommes injectées dans le football sont utilisées pour être canalisées dans les portefeuilles de ces gens qui ne sont pas toujours à la hauteur de la responsabilité et de la saine gestion qui leurs sont imparties. Ce ne sont plus des sportifs ou des gérants, mais des mercenaires au relent publicitaire. Ils peuvent être mauvais, ce n'est pas grave, car maintenant ils ont la notoriété. Ils sont rivés à leurs sièges de présidences des clubs. Les sommes qu'ils dépensent et les chèques que touchent leurs «perles rares» sont injustifiés : 35 mille euros par mois ou même 4... Combien d'autres sportifs aurait-on pu aider et faire vivre avec cela ? Avec de telles sommes, leurs enfants et petits-enfants n'auront même pas à travailler ni à y penser un jour ! Un bon salaire, oui, mais des sommes astronomiques obtenues sur le dos de crédules qui les admirent c'est lamentable. Le foot est le plus fédérateur, donc qui collecte le plus de fonds, mais c'est lamentable. Comparé à ce que touche un grand chercheur ou un éminent savant et, encore moins, celui d'un professeur en médecine, eux qui, nous semble-t-il, touchent un salaire raisonnable, est inconcevable, voire incroyable.
Le joueur signe un contrat lucratif pour dormir dessus durant l'année Il est évident que le marché a augmenté avec les années, cependant on a des preuves que lorsqu'un joueur touche le gros lot après avoir bien joué, et après avoir reçu son salaire, il s'assoit sur son contrat. Le contraire est aussi valable parce que lorsqu'un joueur est sur la dernière année de son contrat il se démène comme un diable, actionne toutes les machines de ses connaissances pour avoir un autre contrat presqu'aussi lucratif, pour ensuite se rasseoir dessus comme sur un beau et confortable coussin! Le salaire est à l'image de la production du club et du joueur ou bien de ce que les sponsors donnent. Il y a trop de fans et les sponsors sont trop généreux ! Il devrait y avoir des plafonds de rémunération. Qui des footballeurs peut faire rêver, sachant ce qu'ils nous coûtent ? Mais la FAF, la LFP doivent avoir une part de responsabilité : pourquoi ne pas imposer des minimums de budget et de fonds aux clubs pour leur classement dans les divisions ? Une certaine réglementation est évidemment nécessaire. Malheureusement personne ne semble être prêt à se salir les mains pour une opération de nettoyage. Les férus du ballon rond trouvent que les footballeurs sont souvent trop payés profitant de la médiatisation et de la popularité de la discipline. Certains footballeurs jouent à peine 10 minutes pendant le match et ils perçoivent le salaire et les primes du match parce que l'équipe a gagné le match. Dans les sports individuels, le joueur ne peut compter que sur lui même, s'il gagne c'est uniquement grâce à son talent et des heures d'entraînement. Dans ce cas la, la récompense reçue est justifiée. Les footballeurs restent les sportifs les mieux payés. Ils perçoivent des sommes incroyables pour faire des tâches tout à fait normales. C'est incontestable que les sportifs sont TROP payés, et dans l'histoire le plus grave c'est que certains d'entre eux signent dans deux ou trois clubs en une année. Ils peuvent surtout recourir à la FIFA à cause du fric. Pour le moment, nous pouvons nous asseoir et regarder les matchs en espérant que les chances de production des joueurs de football se décuplent, ou au moins demeurent rentables, et ne pas penser au portefeuille des joueurs pendant que d'autres n'ont même pas de quoi se payer une douche chaude dans leurs clubs. Certes, leur carrière dure un court laps de temps, les clubs leur proposent des salaires parfois exorbitants alors ils ne vont tout de même pas refuser. Peut-être que les joueurs jouent aussi mal, il faudrait peut être revoir leurs salaires. Que l'Etat investisse les lieux et cherche à comprendre d'où provient cet argent qu'on dépense à tort et à travers ? Cependant, tout le monde sait que ce milieu est pourri, car si la place de l'argent est telle, c'est que beaucoup y trouvent leur compte... Et pas seulement en plaisir footballistique !