Islam Slimani, le buteur de l'équipe nationale, est le joueur le plus lésé en matière de salaire dans la ligue 1. Le salaire le plus bas, une sorte de SNMG footballistique. Son salaire a soulevé une polémique au CRB et même les supporters se sont mis de la partie pour exiger une augmentation, méritée sur les bords. Pourtant, mensuellement, il touche 25 millions de centimes. A quelques millions près, la rétribution d'un député de la nation. Seulement, Slimani a été berné par les dirigeants du CRB et méritait beaucoup plus que ce SNMG qui porte atteinte à la notoriété du joueur. Il ne s'est rendu compte de la supercherie qu'une fois qu'il s'est mis à marquer des buts en équipe nationale. Quel est-il au fait le salaire minimum national garanti (SNMG) ? Dix huit mille dinars (18 000 DA). Un salaire de misère comparativement à ce que touche le joueur le moins payé du championnat. Autrement dit, Slimani, le smicard des footballeurs, touche 15 fois plus qu'un travailleur d'un autre secteur du même acabit. Quant aux autres joueurs, leur salaire fait tourner la tête et donne le vertige. L'un d'eux vient de parapher un contrat avec l'USMA de 250 millions par mois et un autre exige pas moins de 280 millions pour n'importe quel club ayant besoin de ses services. Certains perçoivent beaucoup plus dans un championnat aussi pauvre que le nôtre. Les travailleurs de tous les autres secteurs, y compris les journalistes de la presse sportive en partie responsables de la cotation des joueurs, se mordent les doigts de n'avoir pas choisi le football comme métier. Un métier où la qualité est sacrifiée au nom de la rentabilité. C'est la raison qui fait que tout le monde, les parents, les jeunes et moins jeunes courent derrière ce football si rentable contrairement à l'école que ces mêmes jeunes et moins jeunes fuient, boycottent pour la simple raison qu'elle ne trace par leur avenir. Ce dernier est évidemment dans le football.