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Les recalés au bac Philo protestent contre une sanction «lourde et arbitraire»
Zéro collectif et exclusion de l'examen pour une durée de dix ans
Publié dans La Tribune le 02 - 07 - 2013


Par Karima Mokrani

Ce n'est pas encore fini avec le baccalauréat 2013. Des centaines de candidats, inscrits dans la filière «Lettres et Philosophie», sont sortis hier dans la rue pour manifester une grande colère contre une sanction des plus lourdes qui leur est imposée suite à «la triche collective» qui a marqué l'épreuve de «Philo». Un zéro collectif et une radiation de dix ans pour tous les candidats inscrits dans cette filière. Le grand choc pour les élèves, leurs parents et aussi leurs enseignants. «Ils n'ont pas le droit de nous mettre un zéro collectif. Ce n'est pas tout le monde qui a triché et ce n'est pas tout le monde qui voulait tricher. J'ai passé toute l'année à bien travailler et là je me vois offrir un zéro et une radiation de dix ans pour une faute que je n'ai pas commise. Je refuse de payer pour les autres» s'écrie une jeune fille, en gesticulant et en insultant deux agents de police qui la poussaient de force pour s'éloigner du lieu de la manifestation. Un rassemblement fort bruyant à la rue Mohamed V, en bas de l'académie d'Alger. «Hagarine», «Vous êtes des vendus», «Mettez-vous à notre place!»… beaucoup d'insultes et des mots indécents envers les policiers et certaines personnes qui prenaient leur téléphone portable pour photographier la manifestation. «Arrêtez de prendre des photos, nous ne sommes pas venus pour faire la fête!», lancent, avec force, deux autres filles. Garçons et filles surchauffés. «Ils nous disent de faire des recours. Nous savons très bien que ça ne va rien donner cette histoire de recours. Ce que nous réclamons, c'est la justice. S'il y a eu copiage et désordre général, ce n'est pas de notre faute. Sinon, comment expliquer que cela se soit produit dans tous les établissements et dans un grand nombre de wilayas à travers le pays?», interroge un autre candidat, la main tenant une cigarette, n'arrêtant pas de trembler d'énervement : «Oui, je suis très énervé, c'est insupportable parce que c'est injuste. Le copiage est à condamner, je suis d'accord avec vous mais il ne faut pas que le bon paye pour le mauvais. Qu'ils nous ramènent des preuves comme quoi nous avons tous triché et procédé comme ils disent à ce copiage collectif !». Une autre fille, elle aussi tremblante d'énervement, a du mal à contenir ses larmes : «Dix ans de radiation! Qu'est ce que je vais faire pendant ces dix ans.» Et une de ses camarades de lancer, avec rire, une autre phrase qui cache mal son désarroi : «Je serai mariée, remariée, avec plusieurs enfants. Je serai déjà vielle.» Les candidats recalés étaient très nombreux à manifester leur colère, hier, à la rue Mohamed V.
Plusieurs fois repoussés et dispersés par les agents de l'ordre, ils revenaient à la même place et menaçaient d'élargir la protestation à d'autres endroits sensibles : «Allons-y à Kouba», allusion faite à l'annexe du ministère de l'Education nationale sise à Ruisseau. Ce qui a été justement fait, mais pour une très courte durée.
Un autre rassemblement a eu lieu devant la Maison de la Presse, à la Place du 1er Mai. Comme à la rue Mohamed V, des affrontements ont eu lieu avec les policiers et des arrestations s'en sont suivies. «Ils ont embarqué des manifestants dans un bus de l'Etusa», raconte une enseignante qui affirme avoir la malchance de se retrouver sur ce lieu à ce moment-là : «Je n'aime pas voir ces choses-là, ça me stresse beaucoup.» Et celle-ci de poursuivre, avec une note d'amertume : «Depuis le temps qu'on les prévenaient contre la recrudescence de la violence scolaire et que nous nous plaignons de la perte de notre pouvoir pédagogique, rien n'est fait pour remédier à la situation. Et voici les résultats.» Une autre manifestation de ces mêmes candidats, filles et garçons, accompagnés de quelques parents et proches, a eu lieu la veille (lundi) et était plus dure que celle d'hier. «Ils ont tabassé les garçons. Moi-même, un policier m'a fait très mal en me poussant de force. Ils sont brutaux», rapporte une autre fille. Si l'on tient compte des dires des manifestants, ce sont tous les candidats inscrits dans cette filière «Lettres et philosophie» qui ont été sanctionnés dans toute la wilaya d'Alger et au moins dix autres wilayas du pays. «Aucun reçu à Alger, je le confirme», insiste une proche du secteur de l'éducation nationale. Et celle-ci de préciser : «Alger compte
740 candidats dans cette filière. C'est donc 740 radiations.» Cela sans compter les autres wilayas. Le fait est grave et est sans précédent dans l'histoire du secteur.
Ce qui est plus grave, c'est que la responsabilité n'incombe pas seulement aux élèves mais aussi aux organisateurs de l'examen, à commencer par les cadres du ministère de tutelle et de l'Onec. C'est une responsabilité partagée. Au lieu de procéder à cette sanction collective qui pénalise fortement des candidats, il serait judicieux de penser à refaire l'examen dans cette épreuve et pourquoi pas aller vers une deuxième session. C'est seulement de cette façon que l'erreur sera réparée et la justice rendue.
K. M.

Appel à une deuxième session du bac pour les candidats «Lettres et Philosophie»
Dans une déclaration à l'APS, le président de l'Union nationale des associations des parents d'élèves, Khaled Ahmed, a appelé à «l'organisation d'une session de rattrapage du baccalauréat et à la levée des sanctions imposées aux auteurs de tricherie pour sauver l'année scolaire». Le représentant des parents d'élèves insiste sur cette demande, assurant qu'il y a des élèves qui ont été sanctionnés arbitrairement. Et ce même responsable de rappeler que «la session de rattrapage a été organisée par deux fois durant les années 90».
K. M.


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