Photo : APS Par Sihem Ammour La ministre de la Culture, Khalida Toumi, a annoncé hier que «10% du fonds d'aide à la création littéraire sera consacré à la traduction» à l'occasion de l'ouverture de la première rencontre internationale d'Alger sur la traduction littéraire, qui se poursuit jusqu'au 5 décembre à l'hôtel Aurassi. La ministre a ajouté qu'une traduction institutionnalisée favorise la production intellectuelle et le développement linguistique, encourageant la recherche, la création et la créativité littéraires. Elle a ainsi mis en exergue l'importance d'accorder un plus grand intérêt à la traduction littéraire car «c'est quelque chose de fondamental pour l'échange interculturel et la connaissance de l'autre». La rencontre, organisée par le ministère de la Culture en collaboration avec l'Institut supérieur arabe de traduction et Pen International, est marquée par la participation d'experts et de chercheurs venus de trente-cinq pays arabes et étrangers, dont la Hollande, la Suisse, la France, la Grande-Bretagne, l'Argentine, la Syrie, la Jordanie et le Maroc. Dans le cadre de ces journées, plusieurs conférences et tables rondes sont au menu, à l'instar de celles intitulées «Traduction littéraire et mondialisation», «Jacques Derrida : le traducteur entre fidélité et créativité» et «Le traducteur et le monde de l'édition». Placé sous le slogan «traduire et vivre ensemble», l'objectif de cette rencontre est de créer des passerelles entre les écrivains et des traducteurs arabes et étrangers afin d'œuvrer pour la promotion de la traduction dans l'optique de consolider le dialogue culturel et civilisationnel. A ce sujet, la ministre a estimé que ce dialogue «constitue la solution aux conflits existants qui naissent souvent de l'incompréhension à l'égard d'autrui du fait de l'ignorance de sa culture».