Une occasion pour les spécialistes d'apporter une dimension supplémentaire combien enrichissante à une visite qui ne manque déjà pas d'attrait. La 1re Rencontre internationale d'Alger sur la traduction littéraire, la première du genre en Algérie, s'est ouverte hier en présence de la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, à l'hôtel El Aurassi avec la participation d'un nombre important de spécialistes en la matière, algériens et étrangers. Ce rendez-vous international intitulé «Traduire et vivre ensemble» est l'occasion pour ces acteurs d'être dans ce domaine, une vitrine de l'illustration pour la culture et la traduction littéraire en particulier. D'ailleurs, un programme assez riche a été organisé dans ce sens, et durant trois jours les chercheurs de divers horizons, tels que Carlos El Farado de l'Argentine, Mustapha Hachelaf du Maroc, Mmes Diziri Kinis de Belgique, Faïza Siagh de la Jordanie et les autres, animeront des conférences pour décortiquer cette discipline sur laquelle beaucoup d'encre a coulé et coule encore. En Algérie, la réalité du milieu littéraire, n'est qu'un petit marché au regard de l'industrie du livre d'autres pays. C'est un fait que notre industrie du livre notamment littéraire, doit mener une lutte constante de survie et ce ne sont pas toutes les maisons d'édition qui osent s'aventurer dans la traduction, terrain qui pose des risques supplémentaires de rentabilité. Si la traduction littéraire a pu prendre un certain envol dans un pays où la réalité démographique ne favorise guère un important marché, c'est que cette activité a été subventionnée dans le but de faire connaître les littératures des communautés linguistiques du pays. Mme Toumi a rappelé, dans sa déclaration d'ouverture, que «ce genre de manifestations vise à rapprocher les peuples, et contribuer ainsi à la consécration du respect de l'autre. Une occasion pour les spécialistes d'apporter une dimension supplémentaire combien enrichissante à une visite qui ne manque déjà pas d'attrait. Cependant, pour tirer un maximum de profit d'une telle rencontre, il y a intérêt à bien préparer cet échange, pour avoir une vision relativement large de tout cet univers propre au monde littéraire». «La renaissance littéraire passe par la renaissance culturelle, et la nécessité de créer de telles initiatives semble donc s'imposer, où l'on manque malheureusement d'expérience en la matière et c'est pourquoi, les organisateurs auraient grand intérêt à profiter de l'expérience de nos hôtes», souligne la même source. Cette rencontre a les possibilités, par elle-même, d'impulser son développement culturel, cependant elle doit en retour recevoir des autres l'aide souhaitée, non pas dans une logique de mendicité dévalorisante mais dans une dynamique d'échanges fructueux s'inscrivant dans une mondialisation bénéfique à tous. Dans le même contexte, Mme la ministre déclare que «10% du fonds d'aide littéraire ira à la traduction littéraire.» Cette rencontre est au centre d'un programme qui s'étalera jusqu'au 5 du mois en cours, elle permettra de renouer des relations à travers des accords de coopération culturelle entre les participants et de concrétiser des actions d'échanges culturels avec le monde, car «l'ouverture sur le monde est vitale», conclue-t-elle.