Relancé il y a 3 ans, le TAC semble maintenir le cap et reste dans le bon tempo pour devenir un rendez-vous incontournable qui regroupe différentes nations du cyclisme continental et même international. Comme tout évènement «renaissant» (puisque cette manifestation existe depuis 1929 et c'était un tour professionnel à cette époque), il y a toujours des choses à revoir ou à améliorer afin de redonner au tour tout son charme et sa splendeur, perdus lors d'une décennie noire qui l'aura envoyé sur le bas côté de la route. Lors d'une réunion de travail avec le directeur général des sports, Mokhtar Boudina, au siège du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS), tenue avant-hier, les responsables de la discipline ont abordé les différents aspects qui concernent l'organisation des prochaines éditions, à commencer par celle qui se tiendra en 2014. En cette occasion, les bilans moral et financier de l'édition écoulée ont été aussi présentés avant de relever les problèmes rencontrés lors de la 3e année de la plus prestigieuse des manifestations des deux roues à l'échelle nationale, dans l'optique de discuter des suggestions que M. Mokhtar Boudina a émises tout en donnant des orientations nouvelles pour les dates de la prochaine édition. Il a, en outre, laissé entendre que pour sa quatrième année après sa résurrection, le Tour d'Algérie cycliste 2014 bénéficiera de toute l'attention nécessaire de l'Etat algérien. Comme l'ont souligné les représentants de la FAC à leur sortie de la réunion qui s'est tenue au siège du 1er Mai : «Le Tour d'Algérie cycliste 2014 bénéficiera de toute l'attention nécessaire de l'Etat algérien». Pour le TAC-2013, l'enveloppe octroyée par l'Etat était augmentée de 80% pour passer de 15 à 25 millions de dinars algériens (il est utile de souligner que la contribution initiale, en 2011, était de 2 millions de dinars). Une somme pas aussi exorbitante que certains le pensent quand on sait que le Tour du Rwanda culmine autour des 40 000 euros sans parler de l'apport des sponsors, le tour du Burkina Faso qui atteint les 500 000 euros et le tour du Gabon avec une facture de 1,6 million d'euros. Des évènements références sur le continent africain que Rachid Fezouine et ses collaborateurs comptent bien égaler dans les années à venir afin que -pourquoi pas ?- le TAC (re)devienne la première manifestation de la discipline sur le plan continental. Après l'Ouest en 2012, l'Est en 2013, la caravane compte bien découvrir de nouveaux horizons avec un sport qui se déplace, traverse les villes, va vers les populations et que l'on peut donc utiliser pour faire la promotion, sur le plan touristique notamment d'un riche pays comme l'Algérie. La discipline a enregistré un net progrès ces dernières années. La médaille de bronze de Hannachi Abdelbasat lors des Jeux Méditerranéens à Mersin vient appuyer ce constat. Pas encore du vermeil mais la performance reste néanmoins historique étant la toute première médaille décrochée par le cyclisme algérien aux JM. A l'approche de l'ascension pour rentrer dans une nouvelle dimension, c'est toute la famille du sport algérien en général et du cyclisme en particulier, qui doit se mobiliser. Un travail d'équipe s'impose. La dimension internationale ? C'est peut-être pour un futur (très) proche. M. T.