Le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'Homme (CNCPPDH), Me Farouk Ksentini, a fait part dimanche à Alger de son "inquiétude", quant au sort réservé aux Algériens détenus dans des prisons irakiennes. Me Ksentini s'est dit "inquiet" au sujet de ces Algériens du fait de "l'entêtement des autorités irakiennes et de la détérioration de la situation sécuritaire dans ce pays". Le président de la CNCPPDH a indiqué, à ce propos, avoir eu des contacts, il y a trois jours, avec un des détenus algériens. "Ce détenu m'avait fait savoir qu'ils vivent (lui et les autres détenus) dans un perpétuel danger et qu'ils craignent le pire", notamment après les attaques ayant ciblé les prisons d'Abou Ghreib et Al Naji d'où plus de 500 prisonniers s'étaient évadés, a-t-il affirmé dans un entretien à l'APS. Selon, Me Ksentni, les autorités irakiennes campent sur leur position malgré les "grands efforts" du ministère des Affaires étrangères pour rapatrier ces Algériens, alors que ces mêmes autorités, a-t-il relevé, avaient montré de la "souplesse" dans le traitement des cas de détenus tunisiens, saoudiens et d'autres pays arabes. Une dizaine de ressortissants algériens sont détenus actuellement dans des prisons irakiennes. Un Algérien, condamné à mort, a déjà été exécuté. Ces prisonniers sont accusés d'avoir traversé illégalement les frontières irakiennes et d'être impliqués dans des actes terroristes, selon les autorités irakiennes.