L'association «Troisième millénaire», avec la participation du TNA et de l'Office national des droits d'auteur et droits voisins, a rendu, mardi dernier un vibrant hommage à l'homme de théâtre et de cinéma Ahmed Benaissa, en reconnaissance de son apport à l'art et la culture durant plus de cinquante ans. Dans le cadre du programme des soirées ramadanesque organisée au Théâtre national algérien (TNA), cette cérémonie d'hommage a été marquée par une ambiance festive et conviviale en présence d'un nombreux public enthousiaste. Sur les airs entraînant et festif de la Zorna, Ahmed Benaïssa est accueilli sur scène pour recevoir la médaille du mérite et une autre honorifique par l'Association pour sa contribution à l'enrichissement de l'art théâtral algérien. Très ému, le comédien et scénariste Ahmed Benaïssa, a confié qu'il était très touché par cet hommage en présence de la grande famille artistique et de son public. Il a été aussi ému de se retrouver pour être honoré sur la scène du Théâtre national, première institution nationalisée, a éveillé en lui les souvenirs lointains de ses débuts dans le quatrième art qui remontent à juillet 1964. une scène lui rappelle également, «l'ambiance particulière qui y régnait lors des répétitions qui rassemblaient comédiens et chanteurs dans un climat de convivialité et de complicité rare aux côtés de grands comédiens à l'instar de Kateb Yacine, Mohamed Boudia, Alloula, Allal El Mouhib». Le président de l'Association Sid Ali Bensalam a estimé que ce 54e hommage organisé par l'association est «une marque de considération et d'encouragement aux artistes, à l'instar du parcours honorable et riche de Benaïssa qui a côtoyé le mouvement théâtral en Algérie dès les premières années de l'indépendance». Après le cérémonial, place aux airs festifs avec un prélude de l'Orchestre symphonique national dirigé par le maestro Sid-Ahmed Fellah, a entamée une partition intitulé «Dikra» (souvenir), spécialement composée par le chef d'orchestre à cette occasion. Puis, la noria de grandes vedettes de la chanson algérienne représentée dans ses différents styles et mode a commencé. Le premier a monté sur scène est le chanteur chaâbi Rachid Khali, fortement applaudi par les présents. Il interpréta pour le plus grand plaisir des amateurs de ce genre musical, des chansons cultisme du regretté Guerouabi à l'instar de «El Barreh», «Goulou Le Ness» et «Tfekert El Bahdja». Ensuite sous des applaudissements nourris, Mohamed Lamari, fait une entrée fracassante sur la scène du TNA. En véritable show man, il crée une véritable symbiose avec les spectateurs présents à qui il confie «Grace à votre amour et a l'énergie positive que vous me transmettez, quand je suis scène j'ai l'impression d'avoir toujours vingt ans» Après une tonitruante ovation, le célèbre chanteur de la variété algérienne, entonne avec le public qui chante avec lui en chœur, les incontournable «Djazaria», «Ah Ya Qualbi» et «Mon Algérie». A la dernière note c'est une standing ovation qui salue la prestation de l'artiste octogénaire qui garde la prestance et la voix de ses jeunes années. Les shows, et l'ambiance chaleureuse des fêtes familiales, étaient également au rendez-vous avec les passages de Hassiba Amrouche qui a entonné plusieurs titres en kabyle, Abdelaziz Benzina dans le style malouf qui à offert au présent sa célèbre chanson «Sarah» et repris «Ya Chadli» et «Bedha Hbibti». Puis ce fut au tour de Salim Chaoui d'enflammer les spectateurs présents, avec l'interprétation de «Zaawali ou fhel», «Ou Maandi Minek acharaa». Et Hakim Salhi avec «Bla ma Nchoufe», «Yak Ana Nebgiha» et «Sahraoui». Au Final, le public et Ahmed Benaïssa, au centre de toute les attentions, a eu droit à une chanson interprétée par tous les chanteurs en hommage à l'Algérie intitulée «Mankhelouhach». S. B.