Huit mois après la démission d'Ahmed Ouyahia, de son poste de secrétaire général, suite à une fronde menée par un comité de sauvegarde du parti, la crise n'est pas près de connaître son épilogue. La nomination d'Abdelkader Bensalah, en qualité de secrétaire général par intérim, chargé de gérer le parti jusqu'à la tenue du 4e congrès, a, en effet, constitué un pas important, vers le dénouement de la crise sans pour autant aboutir à l'effet escompté : celui d'aplanir les divergences à l'origine de la contestation des redresseurs du parti. Il est vrai, que la tenue de conseil national, sans qu'aucune anicroche ne vienne perturber ses travaux, en raison du ton particulièrement réconciliateur de Bensalah, avait donné à penser que les choses étaient bien parties. Mais, à en croire les échos qui parviennent de ce partis, cela équivaut à crier victoire, trop tôt. Cette session a été sanctionnée par la mise en place d'une commission nationale de préparation du congrès, avec à sa tête M. Bensalah et la définition du quatrième congrès ordinaire du 26 au 28 décembre. Sur le plan local, cette démarche devrait se traduire aussi, par la mise en place des commissions de wilaya, pour laquelle, le bureau permanent de la commission nationale chargée de préparer le 4e congrès du Rassemblement national démocratique (RND) s'est réuni lundi. Selon un communiqué du parti, la rencontre présidée par le secrétaire général par intérim du parti, Abdelkader Bensalah, «a permis de passer en revue le contenu d'un formulaire destiné aux militants sur les amendements à apporter au règlement du parti, un des documents principaux à soumettre au congrès». M. Bensalah a présidé par la suite une réunion de l'instance nationale technique consacrée au processus d'adhésion au parti, au règlement de cas de restitution de la qualité de membre et la relance des mécanismes d'octroi de la carte aux nouveaux adhérents. Cela a lieu, au moment, où des informations émanant de certaines wilayas, font état de constations de certains détails techniques, inhérents notamment à l'élection des congressistes. Cette opération telle qu'elle est envisagée au niveau des wilayas, notamment avec la permission accordée aux membres de la Commission nationale de préparation du congrès de siéger au sein des commissions de wilayas, a fait craindre le retour aux commandes des coordinateurs, décriés par les redresseurs. Cela étant, alors que l'on s'achemine cahin-caha vers le 4e congrès, le RND, continue de fonctionner normalement au niveau de ses structures de base et au Parlement, où il est bien représenté. Sa quête d'une nouvelle direction élue, reste confrontée à l'absence d'un leader charismatique à la mesure de ce que l'a été Ouyahia, avec lequel il a connu ses plus belles années. Mais, à présent, le parti, soulignons-le, n'est pas dans la même situation que lorsqu'il était majoritaire au sein d'une alliance présidentielle, alors adoubé au MSP et au FLN. Avec la sortie du parti islamiste, la propension du FLN à faire cavalier seul, c'est un RND revenu à sa véritable dimension, qui aura fort à faire pour retrouver sa stabilité, en vue de camper son rôle d'appareil électoral, en prévision des prochaines présidentielles de 2014. A. R.