A un mois de son congrès, le statu quo est de mise au RND Abdelkader Bensalah est attendu surtout sur la composition de la commission de préparation du congrès. Près de deux mois après le départ de Ahmed Ouyahia de la présidence du parti, c'est toujours le statu quo au RND. Statutairement, un peu plus d'un mois sépare le parti du prochain congrès, mais les choses bougent à peine. La dernière nomination et répartition des tâches effectuées par le secrétaire général par intérim a soulevé des objections au sein du groupe des redresseurs. Mais cela n'a pas vraiment d'amplitude, car le plus important est à venir. Les deux dernières décisions organiques du secrétaire général par intérim n'impliquent aucun enjeu politique, indique Nouria Hafsi, animatrice du mouvement de redressement. Le 4e congrès du RND prendra ainsi une plus grande envergure dans les tout prochains jours. Le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, est attendu surtout sur la composition de la commission de préparation du congrès. «La liste qu'il devra soumettre au conseil national, constitue le véritable enjeu», dira Mme Nouria Hafsi. Cette commission sera composée par au moins une centaine de personnes. La prochaine bataille au RND sera livrée par les deux parties autour de cette commission, d'autant plus que le conseil national s'est scindé en deux parties à presque égalité de membres. Sachant que cette commission devra comporter aussi, bien les membres du conseil national, que les délégués de wilaya et autres cadres du parti, le bras de fer entre les belligérants s'annonce des plus ardus. Si M.Bensalah a accepté de changer quelques coordinateurs de wilaya, la désignation de ses proches, donc proches de Ahmed Ouyahia, comme deux membres supplémentaires au bureau provisoire, a suscité un relatif mécontentement parmi certains membres du mouvement de sauvegarde du RND. Ces mêmes redresseurs, à l'image de Mme Nouria Hafsi, déplorent le fait qu'on ait favorisé les partisans de Ahmed Ouyahia concernant la répartition des tâches. «Les postes de porte-parole et de chargé de l'organique ont été attribués aux proches de Bensalah tandis que les rôles insignifiants sont revenus au mouvement de redressement», souligne Mme Hafsi sans y voir par là un quelconque affaiblissement de son mouvement. Abdelkader Bensalah, occupé par d'autres missions officielles ainsi que la présidence du Sénat, «agit trop précautionneusement et ne semble pas vouloir s'impliquer tout à fait dans ce conflit», selon notre interlocutrice. Concernant les noms les plus en vue pour prendre les rênes du parti lors du prochain congrès, on cite, outre Abdelkader Bensalah, les noms de Chérif Rahmani, Chérif Abbès et Boubekeur Benbouzid. Le congrès, qui devrait intervenir en début de mai prochain, soit trois mois après la démission de Ahmed Ouyahia de son poste de secrétaire général, risque d'être reporté à la fin de l'année en cours, étant donné le volume de travail qui attend ce parti avant l'échéance du congrès. Pour rappel, le président du Conseil de la nation de retour de sa mission à Malbou, en Guinée, a désigné les deux membres restants pour compléter la composition du comité technique conformément à la résolution du conseil national du 17 janvier dernier. Une chose est sûre: plus le temps passe, plus la crise s'exacerbe au niveau des deux appareils d'Etat (FLN, RND). La moindre tentative de faire avancer un tant soit peu les choses se heurte à une résistance farouche au sein des deux partis. Certains observateurs affirment que l'éclatement des deux formations est irréversible. Les magouilles et la guerre de tranchées pour le contrôle de ces partis font rage.