Le RND ne sait plus quoi faire pour retrouver le calme Malgré la tenue du conseil national, le 20 juin dernier, le spectre de la crise plane toujours sur la maison du RND. Ce n'est pas fini pour le RND. Le Rassemblement national démocratique n'a pas surmonté définitivement sa crise. Son secrétaire général par intérim, Abdelkader Bensalah, est de nouveau contesté. Le mouvement pour la sauvegarde du RND n'apprécie pas le comportement de M.Bensalah qu'il accuse de ne pas tenir ses engagements. C'est pourquoi, les redresseurs ont décidé de l'interpeller pour le rappeler à l'ordre. Mercredi dernier, ils lui ont adressé une lettre l'invitant à respecter ses engagements, rapporte le site électronique TSA. Cette décision a été prise suite à deux réunions consécutives tenues par le mouvement, mardi et mercredi derniers au siège du parti à Ben Aknoun, en présence de Yahia Guidoum. Ce n'est pas la première fois que le clan de M.Guidoum manifeste son mécontentement et interpelle M.Bensalah sur ses engagements. «Depuis sa désignation à la tête du parti, Abdelkader Bensalah n'a respecté aucun de ses engagements», précise une source proche des contestataires. Selon la même source, «le recul de Bensalah sur une décision prise lors du dernier conseil national ayant trait à l'interdiction faite aux membres de la commission nationale de préparation du congrès de siéger au sein des commissions de wilaya est à l'origine de ce mécontentement. «M.Bensalah a tout simplement annulé cette instruction sans consultation», indique la même source, ce qui irrite davantage les contestataires. Le clan de l'ex-ministre de la Santé appréhende la préparation du prochain congrès et le choix du nouveau secrétaire général du parti. Pour lui, la présence des membres de la commission nationale de préparation du congrès pro-Ouyahia au sein des commissions de wilaya risque d'influer sur le choix des délégués en tentant d'imposer le nom du prochain SG du parti. Les contestataires reprochent également à M.Bensalah le maintien des coordinateurs de wilayas désignés par Ouyahia. Ces derniers accusent les redresseurs: «Ils ont empêché la réintégration d'un nombre important de militants exclus par Ouyahia.» Le malaise semble être plus profond. Pour faire pression sur M.Bensalah, les membres du mouvement pour la sauvegarde du RND ont décidé de se retirer de toutes les structures du parti, y compris du bureau technique. Présidé par Bensalah, ce bureau compte notamment parmi ses membres: Yahia Guidoum, Tayeb Zitouni et Bekhti Belaïb. Ce retrait risque de compromettre sérieusement les travaux du congrès prévu pour la fin décembre 2013. Au cas où M.Bensalah ne prendra pas en compte l'appel des redresseurs, le parti, qui a parcouru un bon bout de chemin pour surmonter sa crise, risque de rechuter. Malgré la tenue du conseil national le 20 juin dernier, le spectre de la crise plane toujours sur la maison du RND. La sortie des redresseurs vient de contredire les propos du secrétaire général du parti. M.Bensalah avait laissé entendre, récemment, dans les colonnes d'El Khabar, que la crise au sein du parti était dépassée. Il y avait affirmé «que l'élection des structures du parti au niveau de l'Assemblée populaire nationale (APN) est la preuve que le rassemblement a surmonté les difficultés qui se dressaient devant lui». Or, comme le FLN, le RND a du mal à sortir la tête de l'eau. En attendant le congrès, beaucoup de scénarios peuvent se produire.
