Le nouveau président iranien, Hassan Rohani, a affirmé comme attendu que la politique étrangère iranienne restait la même. Lors de son premier discours devant le Parlement iranien, M. Rohani a déclaré, hier, à l'adresse des Occidentaux que la seule façon de communiquer avec son pays était le dialogue et non les sanctions. A l'issue de sa prestation de serment, Rohani a soutenu que l'«on ne peut pas faire céder le peuple iranien (sur ses droits nucléaires) par les sanctions et les menaces de guerre». Dénonçant les sanctions économiques sans précédent imposées à son pays qui étranglent l'économie du pays. «La seule solution pour parler avec l'Iran est le dialogue sur un pied d'égalité, le respect mutuel pour faire baisser les hostilités», a ajouté le septième président de la République islamique, au lendemain de son investiture. «Si vous voulez une réponse appropriée, n'utilisez pas le langage des sanctions mais plutôt celui du respect», a-t-il encore insisté. Il a par ailleurs assuré que «la République islamique d'Iran cherche la paix et la stabilité dans la région». «L'Iran est contre tout changement des régimes politiques ou des frontières par la force ou par les interventions étrangères», a-t-il poursuivi. Il a insisté sur le fait que le 14 juin, jour où il a été élu dès le premier tour, «les électeurs avaient voté pour la modération et contre l'extrémisme». M. Rohani a conclu son discours en présentant la liste de son gouvernement qui comprend des technocrates ayant déjà servi pour la plupart dans les gouvernements de l'ancien président Ali Akbar Hachémi Rafsandjani (1989-1997) et de l'ancien président réformateur Mohammad Khatami (1997-2005). Le président du Parlement Ali Larijani a affirmé que le vote de confiance interviendrait dans une semaine. Pour la première fois, des responsables étrangers avaient été invités à assister à la cérémonie de prestation de serment. Une dizaine de présidents, en particulier ceux d'Afghanistan, du Pakistan, du Tadjikistan, du Turkménistan, du Kazakhstan, d'Arménie et du Liban, étaient présents. Le président soudanais Omar el-Béchir, attendu lui aussi, a dû faire demi-tour après que l'Arabie saoudite eut refusé que l'avion à bord duquel il voyageait traverse son espace aérien. M. N./Agences