Moins de 24 heures après l'attentat terroriste, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a accusé Israël et les groupes intégristes qui servent ses desseins. Dérogeant à la règle de ses discours habituels, le chef du Hezbollah a été clair. Ce sont les groupes extrémistes qui ont commis l'attentat à la voiture piégé dans la banlieue sud de Beyrouth jeudi. «Concernant l'attentat d'hier (jeudi), il est très probable que tous les indices mènent à ces groupes takfiri», a lancé Hassan Nasrallah, dans un discours diffusé sur grand écran devant des milliers de ses partisans rassemblés en plein air dans la banlieue sud de la capitale libanaise. Le chef du Hezbollah a ajouté que ces groupes n'étaient ni chiites ni sunnites et qu'ils n'avaient pas de religion. Des mercenaires, explique-t-il, encore au service d'Israël qu'ils agissent en Irak, en Syrie ou au Liban. Appelant ses partisans à ne pas succomber à aux dissensions confessionnelles, il les exhorte à éviter le piège de la guerre confessionnelle dont a souffert le pays de longues décennies. Le chef du Hezbollah a appelé ses partisans à observer une discipline exemplaire. Il a affirmé la volonté de son parti à poursuivre son combat contre l'extrémisme en Syrie. Hassan Nasrallah s'est même dit prêt à aller personnellement combattre en Syrie les intégristes salafistes. «Si dans la bataille contre ces terroristes takfiri (extrémistes musulmans) il le faut, j'irai moi-même en Syrie; le Hezbollah et moi-même nous irons en Syrie», a-t-il lancé dans un discours diffusé sur grand écran devant des milliers de ses partisans. Les accusations du chef du Hezbollah se justifie par le terrorisme que pratique en toute impunité l'Etat hébreu depuis qu'il a été greffé dans région. Le chef du Hezbollah n'est pas le seul à soupçonner Israël d'être derrière l'attentat. Le président libanais, Michel Sleimane, a également pointé du doigt l'état sioniste. Ce dernier a condamné l'attentat «terroriste», «criminel» et «lâche», qui porte selon lui les «empreintes d'Israël», ennemi juré du mouvement de résistance libanaise Hezbollah. «Cet attentat s'inscrit dans la guerre que se livrent Israël et le mouvement chiite et qui s'est traduit récemment par l'incursion de soldats israéliens en territoire libanais», a-t-il encore, dit. Le Premier ministre sortant, Najib Mikati a décrété un deuil national d'une journée tandis que l'ex-chef du gouvernement Saad Hariri, rival du Hezbollah, a également condamné «cette explosion qui vise à semer la dissension au Liban». L'état sioniste s'est, pour sa part, défendu de toute responsabilité dans l'attentat. Rejetant toute accusation. Shimon Peres a rejeté toutes les accusations lancées par son homologue. «Je suis surpris que le Président libanais ait affirmé une nouvelle fois qu'Israël est responsable. Pourquoi regarde-t-il du côté d'Israël, alors que le Hezbollah brise les os du Liban et tue des gens en Syrie sans l'approbation du gouvernement libanais ?», a affirmé M. Peres, selon son porte-parole. «Israël n'a rien à voir avec la situation au Liban», a ajouté le président Peres à l'occasion d'une rencontre à El- Qods avec le Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon. G. H.