La Bourse d'Alger a connu un démarrage effectif à la fin de l'année 1999. Depuis, son développement est plutôt timide puisque seules quatre entreprises y sont actuellement cotées, à savoir le Groupe Saidal et l'Hôtel El Aurassi pour le secteur public, Alliances Assurances et NCA Rouiba pour le secteur privé. Ceci en plus de six titres de créances corporatifs (obligations d'entreprises) émis auprès du grand public, dont quatre sont déjà échus. Il reste les emprunts obligataires du Groupe Dahli et de Sonelgaz qui sont encore en cours. «Malgré la réussite de toutes les opérations d'appel public à l'épargne réalisées via la Bourse d'Alger, le nombre des sociétés cotées reste modeste et les niveaux des échanges et de la capitalisation boursière demeurent relativement faibles compte tenu du nombre colossal des émetteurs potentiellement éligibles au marché boursier et du niveau appréciable de l'épargne nationale que recèle notre économie», estime le ministère des Finances. En effet, de l'avis également de la sphère économique nationale, les efforts déployés par le gouvernement et cet organisme n'ont pas donné les résultats escomptés et beaucoup d'entreprises, notamment privées, préfèrent encore surveiller le marché et son évolution avant de se lancer dans une telle démarche. Sans doute qu'un signal fort pour le monde économique pour démontrer l'intérêt de la Bourse demeure dans l'introduction bientôt de deux autres entreprises publiques, à savoir l'opérateur de téléphonie mobile Mobilis, pour le secteur des télécommunications, et le Crédit populaire d'Algérie (CPA), pour le secteur bancaire. Selon la Commission de l'organisation et de la surveillance des opérations de Bourse (Cosob), «la qualité de management de Mobilis est reconnue et le CPA est le seul établissement bancaire à avoir introduit une demande de cotation à la Bourse». D'autres entreprises publiques sont identifiées et relèvent des deux secteurs de l'industrie et des ressources en eau. Les responsables de la Bourse ont exprimé leur souhait de voir les choses «évoluer dans le bon sens grâce à l'introduction attendue de nouvelles sociétés publiques et privées qui frappent à la porte, notamment celles évoluant dans les secteurs des assurances, des télécommunications et du bâtiment». Beaucoup d'entreprises avaient déjà affiché leur volonté de rentrer en Bourse, telle Wataniya Telecom Algérie-Nedjma qui avait fait part il y a déjà quelque temps de son intention de faire son entrée à la Bourse d'Alger. Lors de la dernière conférence de presse son directeur général, M. Joseph Ged, a répondu à cette question sans donner trop de détails faisant seulement savoir que le dossier reste toujours à l'ordre du jour. Nedjma entamera les démarches concrètes en vue de son introduction à la Bourse d'Alger à partir de 2014. Les responsables de la Bourse d'Alger estiment que si la totalité du programme est réalisée, «la capitalisation de la Bourse d'Alger, actuellement de 16 milliards de dinars, dépassera celles des institutions similaires des pays voisins».
150 sociétés pour relancer le marché boursier Pour la relance de son marché boursier, l'Algérie devrait atteindre «une capitalisation boursière de 40 milliards de dollars avec 150 sociétés cotées en Bourse et un taux de rotation annuel de 10%, soit 4 milliards de dollars», a démontré une étude réalisée par la Bourse d'Alger et le Pnud sur la réforme du marché financier algérien. Selon la même source, «ce montant de capitalisation boursière devrait correspondre à la taille réelle de l'économie algérienne, dont le financement est supporté actuellement par les banques, le budget de l'Etat ainsi que par le recours aux avoirs du Fonds de régulation des recettes, alimenté par les recettes supplémentaires de pétrole». Entre autres propositions découlant de cette étude, celle «de retenir comme objectif dans cinq ans le quart de cette capitalisation boursière, soit 10 milliards de dollars, ce qui représente environ 5% du PIB du pays». La réforme recommande donc d'aller vers l'objectif d'introduire une dizaine de sociétés par an pour un volume d'opération de l'ordre de 500 millions de dollars. Faut-il rappeler que pour dynamiser cette Bourse et propulser ses activités, de nombreuses actions ont été menées par le ministère des Finances visant «à diversifier l'offre des titres financiers et à améliorer les conditions de fructification de l'épargne sur le marché boursier». Mettre en place un marché financier dynamique en mesure «de constituer une source de financement direct pour les entreprises publiques et privées est la principale raison pour laquelle le ministère des Finances a donné dernièrement son approbation à un projet de réorganisation de la Bourse d'Alger à travers la création de deux nouveaux compartiments de négociation». En effet, en plus du marché principal réservé aux grandes entreprises, un compartiment consacré aux PME accompagnées d'un promoteur en Bourse et un marché de blocs des obligations assimilables du Trésor (OAT) seront ainsi créés. Ce compartiment permettra aux petites et moyennes entreprises «de diversifier les alternatives de financement et plus particulièrement celles visant la consolidation de leurs fonds propres (augmentation de capital) et par voie de conséquence le renforcement de leur solvabilité et l'amélioration de leur éligibilité au financement bancaire». B. A.
Recul de l'activité du parquet de la Bourse d'Alger en Juillet 2013 L'activité du parquet de la Bourse d'Alger pour le mois de juillet 2013 a enregistré une diminution par rapport au mois de juin. En effet le montant global des transactions s'est inscrit à 16 779 950 DA, soit une nette diminution de l'ordre de 54,59 % par rapport au mois de juin, où il a été observé une valeur transigée de 36 954 630 DA. En ce qui concerne le volume transigé global, il est passé de 81 542 (actions et obligations) au mois de juin à 20 321 au mois de juillet soit une baisse de l'ordre de 75,07%.Concernant les échanges enregistrés sur les différents compartiments des valeurs mobilières inscrites à la cote officielle, il est à noter que le compartiment des actions a connu une diminution en termes de valeur transigée globale de l'ordre de 76,95% qui a constitué 45,13% du montant global échangé sur le parquet de la Bourse d'Alger.Le compartiment des obligations a connu une augmentation en termes de valeur transigée globale de l'ordre de 124,57% qui a constitué 54,87% du montant global échangé sur le parquet de la Bourse d'Alger.