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Syrie : les tambours de la guerre
«La communauté internationale» préfère agir en dehors des résolutions onusiennes
Publié dans La Tribune le 27 - 08 - 2013

Les Américains «prêts à agir militairement». Les Français «prêts à punir les responsables» de l'utilisation des armes chimiques. Les Britanniques n'ont «pas de doutes sur les coupables». La Ligue arabe «certaine de la responsabilité du régime syrien dans l'utilisation des armes chimiques» et les Israéliens se ruent sur les masques à gaz au cas où ils seraient attaqués par les Syriens. Dans cette sinistre affaire syrienne personne ne semble attendre les résultats de l'enquête onusienne. Exigée par la «communauté internationale», cette enquête n'a pas livré encore ses conclusions que ces même pays, se sont déjà empressés de tirer les leurs. Le régime syrien est coupable et il doit être châtié.
La messe semble dite et on s'apprête à lui administrer la correction qui lui incombe. «Des frappes ciblées qui ne visent pas à faire tomber le régime et qui n'influent pas sur le rapport de force sur le terrain». Une déclaration risible si l'heure n'était pas grave. Dans tout cela, la voix de la raison n'arrive pas à se faire entendre même quand elle s'élève de Berlin pour «recommander la prudence» ou du Vatican, haute autorité religieuse chrétienne, pour appeler à «faire taire les armes». La dérive de cette pseudo «communauté internationale» a atteint un niveau qui ne lui permet plus la perception du conflit syrien tel qu'il est. Faire tourner les usines d'armes semble être le seul souci de ces pays dont les économies sont en récession.
Le drame du peuple syrien, pris en étau entre un régime autoritaire et des groupes armés fondamentalistes, est déjà suffisamment grand, pour en rajouter des frappes aériennes. Personne ne veut plus évoquer l'organisation de la
conférence de paix pour la Syrie Genève 2. L'espoir de voir une issue pacifique au conflit se dissipe avec cette escalade. Les va-t-en-guerre semblent avoir eu le dernier mot.
Le régime syrien, qui n'a pas d'autre choix aujourd'hui, promet de se défendre contre cette frappe «imminente». «Nous avons deux options: soit nous rendre, soit nous défendre (...) La seconde alternative est la meilleure: nous nous défendrons», a déclaré le ministre des Affaires étrangères syrien, Walid Mouallem. «S'en prendre à la Syrie n'est pas une mince affaire. Nous avons des moyens de défense qui vont surprendre», a-t-il encore averti. Le chef de la diplomatie syrienne ne manquera pas de désigner ceux qui tireront profit de cette attaque contre son pays : Israël et le Front al-Nosra.
Mettant ceux qui veulent frapper la Syrie «au défi de montrer ce qu'ils ont comme preuves» concernant un éventuel usage d'armes chimiques par le régime, il a, par ailleurs prévenu, qu'une telle attaque n'affecterait pas la campagne militaire menée depuis deux ans par Damas contre la rébellion armée.
De leur côté, les alliées de Damas mettent en garde contre les conséquences de telles frappes. Moscou tout autant que Téhéran et Pékin réprouvent ces frappes punitives en gestation et mettent en garde sur leurs effets catastrophiques sur tout le Moyen- Orient. La Ligue arabe, dirigée désormais par le Qatar et l'Arabie saoudite, passe, malheureusement, de la condamnation passive des offensives contre les pays arabes dans les années passées, à un faire-valoir des agressions illégitimes sur des terres arabes.
Sa honteuse déclaration culpabilisant le régime d'Assad hier, est le justificatif pour les va-t-en-guerre devant leurs opinions publiques.
Les hauts responsables militaires de pays occidentaux et du Moyen-Orient réunis à Amman pour une deuxième journée de discussions au sujet «des scénarios» possibles sur la Syrie, ont enregistré la déclaration du responsable jordanien refusant que son pays ne soit une «rampe de lancement» pour une intervention militaire. Lundi, l'Irak s'était dit également opposé à l'utilisation de son espace aérien ou de son territoire.
Face à la crainte d'une escalade, les Bourses du Golfe étaient en forte baisse hier. Les cours du pétrole se sont, pour leur part, envolés à New York. Une éventuelle frappe contre la Syrie pourra déstabiliser une des plus importantes régions de production pétrolière.
G. H.


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