La ville de Chéraga à l'ouest d'Alger a été le théâtre, dans la soirée d'hier, d'un impressionnant incendie qui a touché deux usines privées. Il s'agit de l'usine de cosmétique «Alibi» ainsi qu'une usine de menuiserie et de meubles. Les usines ont été réduites en cendres, et, heureusement, aucune perte humaine n'est à déplorer mais les dégâts matériels demeurent considérables. L'incendie s'est déclenché lundi vers 15h30. Nous avons constaté sur place, hier, que les usines étaient encore en fumée. Les agents de la Protection civile étaient tous à pied d'œuvre pour tenter de circonscrire cet incendie tragique qui est venu à bout des deux usines et de leur contenu. «La Protection civile de la wilaya d'Alger ainsi que celle de la ville de Chéraga ont déployé tous les moyens nécessaires pour éteindre le feu», nous dira un responsable de la Protection civile présent sur place. Il faut signaler que les deux usines se trouvent dans le même endroit et que l'incendie s'est déclenché dans l'une d'elles pour se propager à l'autre. Selon le gardien des usines, l'air inquiet et dévasté par l'événement tragique, «une étincelle dans l'usine de menuiserie aurait tout déclenché». A proximité des usines se trouvent le siège administratif de la société Naftal qui a été épargné. Des employés de celle-ci affirment qu'ils n'ont rien remarqué au début, alors que les usines prenaient feu, ensuite ils ont commencé à entendre de petite explosions un peu partout à l'intérieur des usines. Aux environ de 17 h 00 l'incendie s'était propagé dans les usines, et une fumée noire couvrait le ciel de la ville. Les usines se trouvent loin du centre de la ville et loin des habitations, dans une zone éloignée et forestière, il n'y a pas eu de mouvement de panique au sein de la population, qui assistait impressionnée à ce drame. L'effectif déployé par la Protection civile et les moyens mis en place étaient considérables, on a noté la présence d'environ 50 agents ainsi que 7 camions et une ambulance. Les dégâts matériels sont considérables. Les toits des usines effondrées nous renseignent sur l'ampleur de l'incendie. Un officier de la gendarmerie trouvé sur les lieux nous dira que «les usines appartiennent à une même famille» et que «les dégâts selon le premier constat sont estimés à plus de 30 milliards de centimes». Au niveau de l'usine de meubles, les chaises et les tables étaient en cendres et d'autres encore en feu, des agents étaient encore à l'intérieur pour venir à bout de l'incendie. Ce dernier a été maîtrisé après de longues heures. «Nous avons travaillé dur pour éteindre le feu qui a duré toute la nuit de lundi à mardi, seulement pour le maîtriser complètement mardi après-midi». Nous avons aussi constaté qu'une habitation à proximité des usines a subi de sérieux dégâts. Les familles résidantes ont été évacuées par les agents de la Protection civile nous dit-on. Les causes du sinistre n'ont pu être pour le moment déterminées par la Protection civile. Une enquête a été ouverte par les services de la gendarmerie pour déterminer les causes de cet incendie et afin d'établir un constat général des dégâts. A. K.