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Menace ou opportunité ?
La Chine en Afrique :
Publié dans La Tribune le 22 - 09 - 2013

Les investissements réalisés en Afrique par ces pays ne cessent ainsi d'augmenter depuis 2007, pour atteindre 21% en terme de croissance, d'après un récent rapport du cabinet d'audit Ernest & Young. L'Inde figure en tête des grands investisseurs en Afrique avec 237 projets suivi de l'Afrique du Sud (235), la Chine (152), le Kenya (113), le Nigeria (78), la Corée du Sud (57) et l'Arabie saoudite (56). L'Afrique qui compte un milliard de personnes et possède une population active jeune, se trouve toutefois confrontée à un obstacle majeur à savoir le manque d'infrastructures. Le continent compte environ 90 000 km de chemins de fer, soit 1/20 de la longueur des chemins de fer européens. La plupart des pays africains connaissent des pénuries d'électricité et moins de 60% de la population africaine accède à l'eau potable. Des obstacles parmi tant d'autres qui ont ralenti le développement du continent noir en dépit des atouts qu'il possède (ressources agricoles, minérales, humaines, etc.).
Ces atouts ont éveillé l'intérêt des pays industrialisés lesquels, et ce, depuis l'entrée de la Chine à l'OMC, fin 2001, souffrent d'un manque absolu de compétitivité. Ainsi, les Occidentaux ne peuvent plus se protéger du Yuan sous-évalué par des mesures de protection douanière. Ils subissent de ce fait une puissante tendance récessive, due à des déficits commerciaux colossaux et croissants à l'égard du géant asiatique. Les Occidentaux souffrent également d'une panne prolongée de l'investissement industriel. Ainsi, la Chine constitue une menace pour les pays occidentaux et est devenue pour eux un dangereux adversaire.

La Chine, un partenaire très important pour l'Afrique.
Dans les années 1980, la Chine a commencé à investir de manière modérée en Afrique. Et dans les années 1990, ses investissements se sont multipliés, avec un élargissement des domaines et une diversification des formes. A partir de l'an 2000, grâce à la stimulation du Forum de coopération sino-africaine, les investissements chinois en Afrique ont connu une croissance rapide.
En parallèle, les investissements africains en Chine ont commencé à se dynamiser et un certain nombre d'entreprises africaines se sont développées en Chine. Fin 2012, les investissements directs chinois en Afrique avaient dépassé les 15 milliards de dollars. La Chine a investi dans les secteurs du transport, des télécommunications, de l'aménagement et de la gestion des eaux, de l'électricité, ainsi que dans le réseau routier et les infrastructures. Elle a directement investi dans 152 nouveaux projets en Afrique au cours des cinq dernières années.
A ce jour, 2 000 entreprises chinoises ont investi dans plus de 50 pays et régions d'Afrique. Fin 2012, la Chine avait signé des traités d'investissements bilatéraux avec 32 pays africains et établi des mécanismes de commissions économiques conjointes avec 45 pays du continent. En 2013, la Chine promet un stock d'investissements en Afrique de l'ordre de 20 milliards de dollars, ce qui représente environ 3% des réalisations chinoises dans le monde.
Par ailleurs, la croissance de l'Afrique s'étant récemment renforcée, les entreprises africaines ont commencé à augmenter leurs investissements en Chine. Les investissements directs africains en Chine se sont ainsi établis à 14,24 milliards de dollars fin 2012, en hausse de 44% par rapport à 2009.

L'Algérie, une destination importante des investissements chinois
L'Algérie constitue l'une des plus importantes destinations des investissements chinois. En Afrique, elle est classée, en 2012, 2e après le Nigéria, selon les résultats d'une enquête publiée par la Fondation américaine Heritage. Les entreprises chinoises ont investi en Algérie, depuis 2005, près de 10,5 milliards de dollars dans les transports, l'immobilier et l'énergie. En 2011, les entreprises chinoises, rappelons le, ont lancé d'importants projets en Algérie tels que la réalisation de la grande Mosquée d'Alger, confiée au Groupe public chinois Cscec pour un montant global d'environ 1,03 milliard d'euros. La même entreprise a été chargée de réaliser le Centre international de conférences pour un montant de 688 millions de dollars, ainsi que le nouveau siège du ministère des Affaires étrangères, inauguré par le Chef de l'Etat le 31 octobre 2011.
Ces dernières années, les entreprises chinoises ont raflé tous les contrats de construction d'hôtels, d'hôpitaux, d'écoles, de stades, de lignes ferroviaires, de barrages hydrauliques et de logements.

Impact réel de la présence chinoise sur le continent africain
Selon certains économistes, du point de vue du développement strictement économique, la présence de la Chine en Afrique est «avantageuse» pour le continent noir sous certains aspects. Plus explicites, ces économistes pensent que la demande chinoise dope les prix des matières premières, ce qui améliore les termes de l'échange et les recettes d'exportation des pays africains, et les nouvelles relations sino-africaines contribuent à réintroduire l'Afrique dans les flux internationaux du commerce formel, dont elle s'est trouvée à l'écart plusieurs décennies durant.
Toutefois, ils soulignent qu'au niveau de leur structure, ces relations économiques sino-africaines s'apparentent au commerce Nord-Sud (comme le Nord, la Chine entend sécuriser son accès aux matières premières) et par conséquent constitue aussi un lourd handicap. Concrètement, l'Afrique joue principalement un rôle de fournisseur de matières premières (pétrole, minerais, bois, coton, etc.), ce qui a pour effet de renforcer sa place défavorable dans la division internationale du travail.
Du point de vue «investissement», la Chine, faisant appel à sa main-d'œuvre sur les chantiers, ne crée pas des emplois pour les Africains, pas plus que des opportunités de commerce saisonnier, estiment les économistes. Les responsables africains commencent donc à réaliser que la Chine, avec ses propres normes, ses pratiques, ses procédures, est loin de répondre au rêve de l'émergence africaine, soulignent t-ils.
B. A.


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