Par Amar Rafa Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra a souligné, hier, «la place et le rôle de choix de l'Algérie dans le concert des nations», en soulignant le rôle de la diplomatie et la communication institutionnelle, qui reflètent à l'étranger la place de l'Algérie, ses réalités et son rôle de leadership. Lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre de la Communication Abdelkader Messahel, et le ministre délégué aux Affaires maghrébines et africaines, Abdelmadjid Bouguerra, au siège du ministère des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra a énuméré les facteurs objectifs qui habilitent l'Algérie à ce rôle, en citant notamment «sa position géostratégique, sa superficie de plus grand pays d'Afrique, ses ressources naturelles, sa stabilité reconnue par tous ses partenaires, sa bonne performance économique, son souci d'équité sociale, les spécificités des Algériens, notamment la jeunesse, la vitalité de la démocratie pluraliste exercée par l'Algérie, l'importance de la société civile, les capacités de l'ANP et des services de sécurité, la force de proposition de la diplomatie algérienne pour la mobilisation des cadres d'identité et de solidarité auxquels elle appartient et la qualité de l'expérience de sa direction politique, représentée par le président Bouteflika». A cette occasion, qui intervient dans le cadre des activités organisées par le ministère des Affaires étrangères à l'occasion de la célébration de la Journée nationale de la diplomatie, le 8 octobre, le ministre a indiqué que cette date symbolise les acquis du peuple algérien, mais aussi ses sacrifices, notamment le combat de la diplomatie algérienne, à côté de l'information et la communication qui ont connu leur essor durant la Guerre de libération nationale. La communication et la diplomatie ont joué un grand rôle pour faire bénéficier la révolution de la résistance du peuple algérien et des actes héroïques que menait l'ALN dans différents points du territoire national, et même en dehors. Aussi, la rencontre était destinée à faire le point sur la diplomatie algérienne et la communication institutionnelle. Dans un exposé, où il a réitéré les positions de l'Algérie à l'égard des grandes questions, notamment le Sahara occidental, le Maghreb, le Sahel et l'Afrique, ainsi que la sécurité des frontières et la lutte contre le terrorisme, M. Lamamra a affirmé que «l'Algérie tient à être un élément de stabilité et être exportateur de stabilité à ses frontières, ce que reflètent ses relations privilégiées avec ses voisins». Il devait rappeler ensuite la position immuable de l'Algérie à l'égard du conflit au Sahara occidental, qui, ajoute-t-il, découle de sa fidélité à son histoire et de son attachement à la légalité internationale. Selon lui, l'UMA représente pour le pays «de grands desseins et de grandes espérances et de grands défis», et pour le Sahel, le ministre a exprimé «la volonté d'œuvrer pour la paix et la sécurité à travers le développement, la bonne gouvernance et les relations de bon voisinage». Parmi les idées forces développées par le ministre à cette occasion, la sécurité aux frontières. Il a estimé que «l'Algérie est un acteur clé de la stabilité régionale», ajoutant à propos du terrorisme, qu'il s'agit d'«un combat pour la vie et la dignité humaine», avant d'aborder d'autres sujets de coopération. Le ministre de la Communication pour sa part, a en rappelant que «la communication est l'arme de la diplomatie», souligné le rôle des médias de «présenter l'Algérie sous son véritable visage», affirmant que, si l'Algérie vit dans une région des plus instables, elle dispose d'atouts auxquels fait référence un rapport de 500 pages sur la bonne gouvernance, et qui a permis par exemple à l'université de Harvard de classer l'Algérie parmi le top 10 des pays africains. Le ministre de la Communication, a dans une quête d'établir de nouveaux rapports avec les médias nationaux, s'est engagé à garder un contact permanent avec la presse. En soulignant l'importance d'une stratégie de communication intérieure et extérieure au pays, M. Messahel a aussi mis en exergue le rôle qui devait revenir à la presse nationale de refléter ses positions, notamment à la suite de la vague islamiste. «L'Algérie avait vu juste en mettant en garde contre les dégâts collatéraux de ces vagues, mais cette «analyse juste» n'avait pas été relayée, ni par nous ni par la presse», a-t-il déploré. Il a en outre avancé l'idée que l'accès à l'information existe, mais aussi réitéré sa disposition à communiquer davantage avec les médias, suivant les normes universelles. M. Messahel a en outre affirmé qu'une nouvelle stratégie de communication institutionnelle est en train d'être finalisée et qu'il y aura un retour vers le point de presse hebdomadaire. A une question inhérente au Sahel, le ministre a indiqué que l'Algérie est bien présente dans cette région, et «sa voix est audible et écoutée au niveau mondial», en dépit du fait, qu'elle ne communique pas assez sur le sujet. Aussi, devait-il insister pour l'encouragement des investigations médiatiques. La question du trafic de drogue est prise en charge par les gouvernements maghrébins. A. R.