Les conférenciers ont affirmé la ferme volonté de leurs départements à œuvrer à l'amélioration de la communication institutionnelle et établir une nouvelle dynamique dans leur relation avec la presse. Ils ont mis en avant les « positions sages et justes de la diplomatie algérienne » par rapport aux différents conflits qui ébranlent la scène régionale et internationale. « La non-ingérence dans les affaires internes des pays et surtout le respect de la souveraineté légitime et de la liberté des Etats et des peuples ont été et seront toujours la ligne directrice de la diplomatie algérienne. » Une position qui « force le respect partout à travers le monde ». « Un acteur-clé de la stabilité régionale » Ramtane Lamamra a estimé que l'Algérie a une « place » et un « rôle de choix » dans le concert des nations, et ce, pour de multiples raisons, notamment sa position géostratégique, son espace territorial, ses ressources énergétiques et naturelles, sa stabilité, la vitalité de sa démocratie pluraliste et de ses institutions, le savoir-faire et la force de proposition et de mobilisation de sa diplomatie et surtout la persévérance et la sagesse du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Pour lui, ces raisons et bien d'autres constituent des atouts qui dotent l'Algérie d'une influence considérable. Sans éluder un quelconque dossier, il a rappelé, au sujet de la sécurité aux frontières, que notre pays est un « acteur-clé de la stabilité régionale ». Pour ce qui est du Sahara occidental, il a réitéré la position « constante » de l'Algérie qui découle de sa « fidélité à sa propre histoire » et de son « attachement à la légalité internationale ». Le Maghreb représente un « grand projet », de « grands défis » et une « grande espérance », soutiendra M. Lamamra. S'agissant du Sahel, le diplomate algérien a insisté sur la « sécurité » et la « stabilité » qui ne peuvent se concrétiser que par « le développement économique et l'établissement des relations de bon voisinage au profit de la stabilité de la région ». Le ministre des Affaires étrangères s'est, par ailleurs, exprimé sur la situation dans le monde arabe plaidant pour un sursaut collectif autour de la Palestine. Concernant l'espace musulman, il a indiqué que son salut réside dans son authenticité alliée à la modernité, rejetant « l'extrémisme et le terrorisme qui poussent le monde musulman vers l'impasse ». Dans cette optique, il a affirmé que la « lutte contre le terrorisme est un combat pour la vie et la dignité humaine ». Sur les thèmes structurants des relations internationales, particulièrement le développement, le désarmement, les droits de l'homme, la démocratisation des relations internationales et la réforme des Nations unies, le ministre a soutenu que notre pays est un acteur stratégique, un artisan et un bénéficiaire de la dynamique de transformation des relations internationales. Concernant les partenariats bilatéraux, M. Lamamra a souligné qu'il s'agit là de carrefours du « donner » et du « recevoir » dans le cadre d'intérêts mutuellement partagés et de respect réciproque. « Les diplomates algériens enlevés à Gao sont en vie » Les diplomates algériens enlevés à Gao, au Mali, le 5 avril 2012, et retenus en otages depuis par le Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), sont en vie, a annoncé le ministre des Affaires étrangères. « On ne peut pas donner plus de détails. Ils sont en vie selon les informations que nous avons reçues ces derniers jours », a-t-il assuré. Il a soutenu que l'Etat algérien demeure mobilisé jusqu'à leur libération. Il convient de noter que cette rencontre avec la presse a été marquée par l'intervention du ministre délégué auprès du ministère des Affaires étrangères chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelmadjid Bouguerra. Celui-ci a soutenu que la communication et l'information sont aujourd'hui au cœur de la diplomatie et qu'on ne peut concevoir une diplomatie forte sans la communication et l'information. Pour lui, il est temps de tirer les leçons des expériences précédentes en termes de collaboration entre les deux segments pour établir une nouvelle dynamique entre le métier de diplomate et celui de la communication.