Aujourd'hui à sa 5e édition, le Maghreb des films, un événement dédié au cinéma maghrébin, se tiendra cette année du 20 au 25 novembre prochain à l'Institut du monde arabe (IMA) et au cinéma La Clef de Paris. Avec près de soixante œuvres cinématographiques entre courts et longs métrages, documentaires et fictions, l'édition de cette année témoignera d'une forte présence du 7e art algérien. En effet, le public aura droit lors de la soirée inaugurale à une projection inédite du dernier long métrage de Merzak Allouache Les terrasses. Une œuvre qui été inscrite en compétition officielle au festival de Venise. Sera également projeté le court métrage Les jours d'avant du jeune Karim Moussaoui, lauréat du Wahr d'or du Festival du film arabe d'Oran 2013. Autre perle à l'affiche de cette édition, le documentaire de l'Algérien Damien Ounouri, Fidaï, qui rapporte la confession de Mohamed El Hadi Benadouda, ancien vétéran de la guerre d'indépendance algérienne, qui raconte ses années de combat au sein du FLN et la violence, incontournable, qu'il a dû épouser. Les jeunes cinéastes algériens seront mis à l'honneur à cette 5e édition à travers la section «Cinéma algérien, un souffle nouveau». Elle rassemble des œuvres de jeunes réalisateurs indépendants, à l'image de Djamil Beloucif (C'est dans la boîte, L.M. 2013) et Lamine Amar Khodja (Demande à ton ombre, L.M. Documentaire, 2012). Les cinéphiles pourront aussi découvrir les courts métrages d'Amin Sidi-Boumédiène, Hassen Ferhani, ou encore Baya Allouache. Quant à nos voisins marocains, ils présenteront cette année trois avant-premières, dont celle du film qui a reçu le Grand prix du Festival de Tanger, à savoir Zéro de Nour-Eddine Lakhmari (2013). Un thriller soft avec un anti héros dans la plus pure tradition du genre ainsi que C'est eux les chiens de Hicham Lasri, l'histoire de Majhoul, emprisonné en 1981 pendant les émeutes du pain au Maroc, qui ressort, 30 ans plus tard, en plein printemps arabe. Le troisième est celle du documentaire primé à Locarno cette année, Dance of Outlaws de Mohamed El Aboudi, dénonciateur d'une certaine condition de la femme, encore admise au Maroc. Du son côté, la Tunisie, elle, prendra part au festival avec le court métrage Boulitik de Walid Tayaaa et un documentaire-portrait sur Dorra Bouzid, qui retrace le parcours de cette militante et ses combats. Par ailleurs, le 5e Maghreb des films célébrera cette année le 20e anniversaire du cinéma amazigh avec la projection de L'enfant cheikh de Hamid Bennani. Cerise sur le gâteau, les organisateurs ont prévu pour la clôture la projection de La marche de Nabil Ben Yadir, une comédie dramatique qui réunit Jamel Debbouze et Olivier Gourmet. On notera aussi la tenue cette année d'une projection master-class avec le réalisateur surdoué algérien Malek Bensmaïl, elle aura pour thème «Un réalisateur face à l'histoire : Malek Bensmaïl et l'Algérie». W. S. M.