Du 9 au 15 juin 2012, les festivaliers pourront découvrir une trentaine de courts et longs métrages, des ateliers, des ciné-cafés et un cycle en hommage à Rabah Ameur-Zaïmèche. Les Rencontres cinématographiques de Béjaïa, organisées par l'association Project'Heurts, seront marquées, cette année, par leur dixième anniversaire de création. Le coup d'envoi de cette édition sera donné le 9 du mois en cours avec la projection du film documentaire La Chine est encore loin de Malek Bensmaïl. Au total, trente courts et longs métrages entre fictions et documentaires seront présentés jusqu'au 15 juin. Pour la présentation du programme, une conférence de presse s'est tenue hier matin, à la Cinémathèque algérienne, en présence du président de l'association et du directeur artistique de ces rencontres. “La mise en place de ces rencontres était dans le but de la création d'une plate-forme de débat, d'échange et de réflexion sur le cinéma”, a indiqué Abdenour Hochiche, président de Project'Heurts. Et d'ajouter : “Cela n'a pas été toujours facile pour son organisation, mais cela fait plaisir d'aligner dix ans d'existence.” Au bonheur des réalisateurs, un changement sera opéré pour ces Dixièmes rencontres cinématographiques. “Nous projetterons les films à la cinémathèque de Béjaïa. Depuis 2007, la salle était en travaux et les projections se déroulaient au théâtre”, a-t-il signalé. La délocalisation des rencontres permettra un meilleur déroulement dans le cadre technique et matériel. Car “notre premier souci est de permettre aux réalisateurs de montrer leurs films dans les meilleures conditions”, a encore souligné le président de l'association. Outre la plateforme de réflexion autour du cinéma, le conférencier est revenu sur “Les ateliers côté courts”. Dédié à l'écriture scénaristique en collaboration avec la Coopération Médias (CFI), les rencontres proposent depuis cinq ans des ateliers de formation à des auteurs-réalisateurs “désireux de consolider leurs techniques d'écriture à travers un accompagnement dans le développement d'un scénario de court métrage de fiction ou de programme court”. L'édition de cette année offre une nouveauté pour les participants. En effet, douze lauréats sur vingt-neuf candidatures ont été retenus pour assister à ces cours composés de trois sessions d'une semaine chacune. “La première aura lieu pendant les dixièmes rencontres. La deuxième se déroulera en septembre et la dernière entre novembre et décembre”, a-t-il précisé. Concernant l'aspect technique et artistique de ces rencontres, l'association avait reçu 180 films en tout. L'an dernier (9e édition), cinquante œuvres ont été projetées. “Nous en avons sélectionné seulement trente pour cette édition, car les projections du matin ont été retirées afin de permettre aux festivaliers de se reposer”, a annoncé Samir Ardjoum, directeur artistique. Et de révéler que “ces films choisis correspondent à nos idées, c'est un cinéma de réflexion. Pour la plupart, ils posent des questionnements sur les origines, l'immigration et la dignité”. Les habitués des rencontres de Béjaïa constateront de nombreuses innovations, notamment la suspension des tables rondes et des colloques. “Nous voulons axer ces journées sur les projections-débats. Nous avons insisté sur la présence de tous les réalisateurs pour que le public puisse les rencontrer et débattre avec eux”, a-t-il exprimé. Ainsi, il y aura un cycle dédié au réalisateur Rabah Ameur-Zaïmèche où seront projetés trois de ses films : Wesh Wesh, Bled Number One et Dernier Maquis. Quant au “ciné-café”, il se tiendra tous les jours à 10h, en présence de plusieurs réalisateurs dont Malek Bensmaïl, Karim Khiari, Marc Scialom et Merzak Allouache. H M