Dans le même cadre, et à la faveur du programme 2010-2014, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a souligné «la nécessité d''œuvrer davantage au renforcement des moyens permettant d'aménager, d'organiser et développer la pratique sportive dans sa diversité et à tous les niveaux». Dans cette perspective, le chef de l'Etat a précisé que le gouvernement devra «s'attacher à la relance de l'éducation physique à tous les niveaux ainsi que du sport scolaire et universitaire, qui constituent le vivier naturel du sport d'élite et de haut niveau». De même pour les collectivités locales qui «doivent être mises en situation d'assumer leur part dans cet effort national en faveur de la jeunesse et du sport». En dernier lieu, le chef de l'Etat a rappelé que «chaque acteur du mouvement sportif et de Jeunesse doit œuvrer dans son champ de compétence avec le concours des pouvoirs publics à garantir au mieux l'efficience et l'efficacité du système sportif et de jeunesse, avec le souci constant de l'éthique, de la déontologie, de l'obligation de résultats et de l'intérêt supérieur du pays, de sa jeunesse et du sport algérien». Le sport joue un rôle important en matière d'insertion pédagogique et dans la lutte contre la déperdition scolaire ou universitaire. Des responsables du sport scolaire au niveau des établissements scolaires indiquent, que la promotion du sport scolaire et universitaire en structures de performances exige «l'implication de plusieurs partenaires sectoriels pour la mise en place d'une stratégie donnant la priorité à la vulgarisation de la pratique sportive chez les jeunes, tout en distinguant entre l'amateurisme et le professionnalisme». Les inspecteurs des établissements scolaires voient, quant à eux, le recul de l'activité sportive dans les établissements scolaires et universitaires comme «une conséquence de l'interférence entre le ministère de l'Education nationale et celui de la Jeunesse et des Sports dans l'orientation des enseignants d'éducation physique et sportive (EPS) aux CEM et lycées». Le tout nouveau ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, a assuré, en ce sens, que le sport scolaire bénéficiera d'un «intérêt particulier» dans l'élaboration des programmes de développement, notamment les classes sport-études, appelant les parents des sportifs à s'engager dans cette perspective car certains d'entre eux restent réticents à l'idée d'y envoyer leur progéniture par peur que la carrière sportive de leurs enfants soit privilégiée aux dépens de leur scolarité. L'absence de planification dans la formation des cadres sportifs, a grandement contribué à la multiplication du nombre des chômeurs détenteurs de certificats de technicien en sport (TSS), sans pour autant les impliquer dans les activités des quartiers, des villages et des clubs de proximité, écoles, collèges et lycées. Il faut d'abord offrir aux écoles et lycées et universités tous les moyens de redynamiser le sport pour répondre aux attentes des élèves et étudiants qui ambitionnent de faire de la pratique sportive de haut niveau, leur ouvrir la voie vers les compétitions internationales pour concurrencer les champions mondiaux. F. C.