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L'OPEP doit retirer 852 000 bj pour atteindre le seuil de 1,5 mbj Alors que les cours ont été soutenus par les prévisions des coupes importantes dans la production
La production de pétrole brut de l'OPEP a reculé de 880 000 barils par jour (bj) en novembre. C'est ce qu'a dévoilé une étude de la société d'informations sur l'énergie, Platts, rapporté par l'APS. Selon cette étude, il reste néanmoins à l'organisation du chemin pour atteindre le quota fixé lors de sa dernière réunion, où elle a décidé d'une baisse de 1,5 million de bj, effective début novembre, pour faire face à la chute des prix du brut. Les 13 membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ont pompé 31,38 millions de barils de pétrole brut par jour en novembre, indique-t-on. En excluant l'Indonésie, qui va quitter l'OPEP à la fin de l'année, et l'Irak, dispensé du système de quotas, la production a diminué de 950 000 barils par jour, à 28,16 millions. Il reste ainsi aux 11 autres pays de l'OPEP un excédent d'offre de 852 000 bj à retirer des marchés s'ils veulent réduire la production à la limite de 27,308 millions de bj fixée lors de la réunion de Vienne le 24 octobre, indique l'étude. «Ces baisses ne sont même pas proches des estimations des coupes nécessaires à l'OPEP, ne serait-ce que pour se maintenir au niveau d'une demande en baisse rapide», estime John Kingston, directeur du secteur pétrole chez Platts. Ce dernier est convaincu que «même si la réduction de 1,5 million de bj était pleinement appliquée, rares sont ceux qui pensent désormais que cela suffira pour contrer la forte hausse des réserves, ce qui va pousser encore plus les prix à la baisse». L'étude en question a souligné également que l'Arabie saoudite, principal producteur de l'OPEP, a réalisé la plus forte baisse de production, passant de 9,4 millions de bj à 8,9 millions en un mois, mais avec toujours 400 000 bj d'excédent. Le même document précise aussi que le Koweït et les Emirats arabes unis ont réduit leur production de 100 000 bj et 150 000 bj respectivement, celle des seconds étant attendue en baisse à cause de la maintenance des puits de pétrole. La production du Nigeria a baissé de 50 000 bj après de nouvelles attaques contre des installations pétrolières dans le delta du Niger. L'Angola, l'Equateur et l'Indonésie ont laissé leur production inchangée. En attendant la réunion extraordinaire, le 17 décembre à Oran, il semblerait, pour le moment, que les cours ont été soutenus par l'annonce des prévisions de coupes importantes dans la production de l'organisation. Ainsi, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en janvier s'échangeait à 44,32 dollars, en hausse de 2,25 dollars par rapport à son cours de clôture de mardi dernier. Le prix du panier OPEP, regroupant les 13 pétroles bruts de référence de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, a également enregistré mardi dernier une légère hausse par rapport à son prix de lundi, selon l'OPEP. Le panier OPEP a gagné 65 cents pour s'établir à 38,19 dollars le baril mardi contre 37,54 dollars le baril lundi, précise cette dernière. S. B.