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Trop tard !
Publié dans La Tribune le 16 - 12 - 2008

Sept cents chercheurs algériens exercent ailleurs que dans leur pays. Le chiffre, communiqué récemment par l'Association des compétences algériennes établies à l'étranger à l'occasion d'un colloque organisé à Alger, ne devait pas passer sans poser les interrogations qu'exigent l'importance et la sensibilité du sujet. Des compétences scientifiques et des chercheurs universitaires quittant leur pays d'origine est un mouvement qui ne réjouit personne.
Il impose plutôt une lecture lucide du contexte global ayant poussé l'élite à aller ailleurs dans l'objectif d'éviter de nouveaux départs. Les causes ayant contraint les intelligences algériennes de partir sont multiples.
Elles peuvent être réduites à deux aspects : dégradation de l'environnement de la recherche et dévalorisation, matérielle et intellectuelle, de la place sociale du producteur d'idées et du porteur de projets. Devant l'urgence de rétablir le sens de la compétence et d'éviter à l'université algérienne une hémorragie certaine, les pouvoirs publics annoncent avoir amélioré les conditions de travail des universitaires-chercheurs auxquels on promet monts et merveilles. L'objectif recherché par la tutelle est visiblement celui de stabiliser le personnel professoral et de préserver le gisement d'intelligence que compte le pays. Le souci de la qualité semble également inciter le gouvernement à souhaiter le retour des compétences installées un peu partout dans le monde. L'ambition est légitime. Parvenir à maintenir en place nos universitaires et réussir à faire participer, sous différentes formes, ceux qui activent à l'étranger -à défaut de pouvoir réunir les conditions d'un retour durable de cette catégorie-, c'est s'offrir les atouts d'un développement qui prendrait forme à partir de l'université. Néanmoins, on ne bâtit pas des projets sur du virtuel. Dire aujourd'hui que l'université algérienne fait plutôt fuir son propre produit équivaudrait à défoncer des portes déjà ouvertes.
Nul n'accorderait une attention à une évidence pareille. La réalité livre, au quotidien, des messages pleins de clarté, mais aussi d'amertume. L'université en Algérie se satisfait, hélas, de délivrer des diplômes de fin d'études, parfois sans que le titulaire du titre ait suivi le moindre cours. L'autre niveau de l'attente, consistant à espérer un retour de l'élite, s'apparente plus au souhait de voir évoluer le score d'un match dont l'arbitre avait déjà sifflé la fin. En accueillant, hier, des représentants des compétences algériennes établies à l'étranger, le ministre de la Solidarité, tente l'œuvre qu'il juge utile.
Il y a néanmoins motif de croire que nos compatriotes ont été reçus de manière officielle parce qu'ils sont établis à l'étranger que pour ce qu'ils représentent dans la balance de la compétence ici comme ailleurs. L'absence du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique conforte tout doute quant à la volonté de valoriser les compétences nationales.
A. Y.


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