Créer un contexte favorable et réunir les conditions nécessaires pour voir les compétences algériennes, éparpillées un peu partout dans le monde, revenir. Tel est l'objectif principal d'un colloque organisé par l'association des compétences algériennes, en collaboration avec la Forem, hier à Alger, sous le thème "Transfert du savoir-faire, modernisation et développement économique". Personne ne peu nier que la formation, la recherche et le développement sont deux piliers importants dans le développement économique des nations, et l'Algérie a produit des centaines de milliers d'experts dans divers domaines, dont la majorité est, malheureusement, basée à l'étranger. Ceux-ci font le bonheur des centres de recherches et entreprises européennes, nord-américaines et des pays du Golfe. En effet, ce qu'il faut trouver c'est un cadre durable pour profiter de ce vaste potentiel d'experts algériens exerçant à l'étranger, ainsi que la réservation d'une partie des investissements pour des projets de recherche industrie-université. Dans ce sens, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a appelé, dans un message adressé aux participants au colloque, les compétences à participer dans le développement du pays et accompagner les efforts consentis jusqu'à présent et de les soutenir. Selon le chef de l'Etat, cette "rencontre intervient à un moment où l'Algérie est engagée dans un processus de consolidation de ses institutions pour affermir l'Etat de droit, renforcer sa stabilité politique, construire sa sécurité globale et recomposer les bases de sa croissance économique". En outre, le président n'a pas manqué de rappeler que "le passage de l'économie de l'information à l'économie de la connaissance est indispensable à la mise en réseau de l'économie nationale sans laquelle il sera difficile de parachever les réformes engagées". A dire aussi que l'appropriation des concepts et des pratiques de l'économie de la connaissance et des innovations les plus utiles au progrès de l'Algérie, comme l'existence d'une faculté d'adaptation permanente au changement qu'impose l'économie mondiale globalisée, constituent de nouvelles exigences dont il faudra s'imprégner impérativement. Le président de la République a souligné que le combat contre l'exode des cadres passe par le combat contre le chômage de jeunes algériens détenteurs de diplômes universitaires, et la non-utilisation optimale de leur capital de connaissance. Ajouter à cela, le manque de rigueur dans la gestion des ressources humaines et matérielles. Pour sa part, le ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté nationale établie à l'étranger, M. Djamel Ould Abbès, a annoncé la création prochaine d'un conseil consultatif de la communauté établie à l'étranger. Le conseil aura pour mission de créer un cadre de rencontres entre les ressortissants algériens, et tirer profit de leur savoir et leur expérience. Cependant, les objectifs de ce deuxième colloque est de continuer à créer des opportunités et un espace où les compétences algériennes à l'intérieur et à l'extérieur du pays pourraient échanger leurs expériences et surtout s'y retrouver, redonner la confiance aux compétences qu'il est possible d'édifier des projets à fortes valeurs ajoutées à travers des échanges constructifs et fructueux, freiner le mouvement de la fuite des cerveaux, et renverser la tendance en impliquant les compétences dans le développement du pays, et enfin faire connaître le savoir de la diaspora. Par ailleurs, le président de la Forem et vice-président de l'ACA a déclaré que l'idée consiste à rapprocher les compétences des entreprises nationales et des centres de recherche. Pour lui, la création de la direction générale de la recherche scientifique, récemment, est un bon signe. Des accords seront signés entre la direction générale de la recherche scientifique et des chercheurs établis à l'étranger. Hamid Si Salem