Photo : Zoheïr Par Mekioussa Chekir «L'Union du Maghreb arabe est une aspiration populaire, nos dirigeants font de leur mieux pour que ce projet avance. Malheureusement, l'UMA a fait du surplace jusque-là mais nous gardons espoir que ça puisse un jour se concrétiser. L'UMA est un objectif incontournable pour nos dirigeants et nos peuples. Il existe certes des problèmes, mais nous ne baissons pas les bras. Avec la bonne volonté de la part de nos dirigeants, nous restons optimistes.» C'est en ces termes qu'a répondu lundi soir l'ambassadeur de Tunisie en Algérie, Habib Mebarek, au sujet de l'épineuse question de l'édification d'un Maghreb arabe unifié. Il s'exprimait lors d'une conférence de presse dans le cadre de la journée touristique et culturelle tunisienne à Alger, sous l'intitulé : «Tunisie : terre d'accueil». Tout en relevant que l'Union européenne (UE) est constituée de pays qui ont moins de liens culturels et historiques que les pays du Maghreb, il déplore que ces derniers peinent à parvenir à leur objectif de s'organiser en une entité régionale homogène. Cela, dira-t-il, au moment où les cinq pays concernés n'ont d'autre «choix» que de créer cet espace qu'il qualifie de «nécessité». Et de conclure sur une note optimiste : «Cet espace se construira un jour ou l'autre.» Qualifiant les relations bilatérales d'«excellentes» et d'«exemplaires», M. Mebarek estime qu'elles l'ont été davantage en 2008 à la faveur de la visite effectuée par Bouteflika à Tunis et la tenue, les 3 et 4 décembre derniers, de la commission mixte qui avait abordé les questions d'intérêt commun dans divers domaines. En ce qui concerne le tourisme, il fera savoir que ce secteur représente 6% du PIB de son pays, contribue à hauteur de 54% à l'équilibre budgétaire, crée plus de 340 000 emplois directs et indirects et rapporte entre 17 et 19% des rentrées en devises étrangères. L'ambassadeur a fait savoir, en outre, qu'une récente réunion entre les ministères des Transports des deux pays a eu lieu pour discuter du problème des taxis clandestins qui se rendent en Tunisie durant la saison estivale pour faire leurs affaires au mépris des règles élémentaires de sécurité de leurs clients.