Dans un communiqué rendu public hier, le Mouvement démocratique et social (MDS) a dénoncé «une tentative d'interdiction du congrès du MDS» et a appelé ses militants, amis et sympathisants à la mobilisation face à ce qu'il qualifie d'«atteinte aux droits constitutionnels» et d'«ingérence». Selon le secrétaire général du MDS, Hocine Ali, les autorités ont décidé d'empêcher la tenue d'un congrès de ce parti en tentant d'«instrumentaliser ses divergences internes». L'administration a opposé une fin de non-recevoir à une demande d'autorisation et exigé la signature des deux tiers des membres de son conseil national, soutient M. Hocine, expliquant que cette exigence est contraire à la réglementation : «La tenue de ce congrès […] a été bloquée pour des raisons politiques.» Pour lui, «il ne faut pas se tromper, ce n'est pas uniquement le MDS qui est visé en cette veille d'échéances cruciales pour le pays», mais ce sont toutes les forces démocratiques et de progrès qui sont visées et que «le pouvoir tente de pousser vers la clandestinité». Face à ces «manœuvres», la direction du MDS appelle les patriotes, les membres du mouvement citoyen, les syndicats autonomes, le mouvement féminin, les associations de la société civile et les cadres marginalisés à assister «nombreuses et nombreux à ce congrès, les 25 et 26 décembre prochains, au siège du mouvement, pour exprimer leur solidarité face à cette nouvelle dérive du pouvoir». H. Y.