Si la Banque mondiale, par le biais de ses rapports sur l'Algérie, se montre quelque peu réservée au sujet des mesures prises concernant un certain nombre de domaines (facilités de faire des affaires, création d'entreprises, commerce transfrontalier, protection des investisseurs, accès au crédit, transfert de propriété, exécution des contrats et fermeture d'entreprise), il n'en est pas de même s'agissant de l'emploi. Les efforts entrepris par les pouvoirs publics en matière de lutte contre le chômage et de création de postes d'emploi sont mis en évidence. Toutefois, s'agissant de la main d'œuvre qualifiée, beaucoup reste à faire. A se fier aux propos de Tayeb Louh, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, l'Algérie a accusé, durant l'année qui est sur le point de s'achever, un déficit important en main-d'œuvre qualifiée. Celle-ci concerne aussi bien les métiers de plombier, de chauffagiste, de technicien d'ascenseur, de plâtrier, de carreleur, de sage-femme, d'ingénieur en préparation pharmaceutique… Les professionnels de ces métiers sont assurément rares. Pour en revenir au chômage, un plan d'action visant à en réduire l'étendue a été mis en place durant l'année 2008. On table sur sa baisse à moins de 10% à l'horizon 2009-2010 et à moins de 9% durant la période 2011-2013. Pour ce faire, le gouvernement prévoit la création annuelle moyenne de 400 000 emplois dont 185 000 dans le cadre du dispositif de l'emploi de jeunes. Ce n'est que de la sorte que l'objectif fixé par le président de créer deux millions d'emploi à l'horizon 2009 sera atteint. Il y a lieu de signaler que dores et déjà, plus de 887 000 demandes d'emploi sont enregistrées au niveau des différentes structures relevant de l'Agence nationale de l'emploi (ANEM). En tout cas, ce qui est certain, c'est que la lutte contre le chômage reste subordonnée à la croissance économique et au développement de l'investissement. B. L.