Le syndicat d'entreprise de l'ETUSA, qui avait déposé un préavis de grève le 2 juin dernier, a annoncé hier sa décision de le différer afin de «permettre aux pouvoirs publics de concrétiser les décisions prises», lors de la réunion ayant regroupé mercredi dernier les représentants des travailleurs de cette entreprise et ceux du ministère des Transports. Selon les syndicalistes, cette rencontre a été très positive du fait que le ministère s'est engagé à répondre à toutes les revendications des travailleurs. «L'entreprise va percevoir son complément de la subvention, le salaire des travailleurs sera versé au cours de cette semaine et l'installation du nouveau directeur général de l'ETUSA interviendra dans les jours à venir», ont assuré les syndicalistes. Rappelons que ces derniers avaient menacé de recourir à la paralysie de l'entreprise après épuisement de toutes les voies réglementaires. Ils avaient tiré la sonnette d'alarme quelques mois auparavant en affirmant : «La situation au sein de l'ETUSA s'aggrave de plus en plus et une intervention urgente de la tutelle pour y remédier et éviter un dérapage prévisible est nécessaire.» Il s'agit, précisons-le, du non-versement des salaires et des subventions de l'entreprise (au titre des exercices 2006, 2007 et 2008). Selon les syndicalistes, la crise financière de l'entreprise est due à «la non-application des mesures prises par les pouvoirs publics» qui prévoient que l'ETUSA assure le rôle de service public quels que soient «le coût et la sujétion». En raison de l'absence de financement intégral de la sujétion de service public, «le risque de malaise reste patent», affirmaient les syndicalistes.