L'importation des médicaments fabriqués localement a été interdite en 2008. Si à travers cette décision, l'exécutif a voulu mettre un terme à l'anarchie caractérisant le marché du médicament, tout en encourageant la production nationale, il n'en demeure pas moins que la réduction des dépenses astronomiques de la sécurité sociale (lesquelles menacent de compromettre l'avenir même de cette structure) en constitue la principale motivation. Afin de réduire ces dépenses, le gouvernement a pris la décision d'élargir la liste des médicaments soumis au tarif référentiel et de généraliser l'utilisation des médicaments génériques. Cet état de fait a influé sur les prix des médicaments, lesquels ont baissé sensiblement depuis le 2 octobre dernier, date de l'entrée en vigueur de l'application du tarif de référence. Au niveau du ministère de la Santé, on souhaite vivement que les médecins prescrivent, à terme, au moins 50% de médicaments génériques. Il y a lieu de noter qu'actuellement, 40% environ de médicaments génériques sont prescrits. Selon le ministre de la Santé, les dépenses de la CNAS ont triplé depuis l'année 2001, passant de 23 milliards de dinars à 70 milliards. Pour la seule année 2007, près de 65 milliards de dinars (représentant le remboursement de 50 millions d'ordonnances) ont été dépensés. Pour l'année 2008, il a été relevé une meilleure prise en charge des malades chroniques, des retraités et des assurés sociaux à faibles revenus. Le nombre de personnes exemptes du paiement préalable en matière de remboursement des médicaments a atteint 1 575 369 bénéficiaires. En guise de modernisation de la sécurité sociale, un intérêt particulier a été accordé au système de la carte électronique «Chiffa». Au cours de l'année 2008, cette dernière a été appliquée au niveau de cinq wilayas pilotes (Annaba, Médéa, Oum El Bouaghi, Boumerdès et Tlemcen). L'opération sera élargie au reste des wilayas durant les trois prochaines années. B. L.