C'est finalement un autre homme venu du banc qui allait endosser le rôle de héros du soir. Remplaçant d'un très bon Mourad Meghni avant le début de la prolongation, Bouazza profitait d'une nouvelle grosse erreur de marquage au second poteau pour inscrire un but identique à celui de Bougherra (93e). Le symbole d'une équipe ivoirienne qui empile les grosses individualités mais dont la discipline collective reste pour le moins chancelante. Sans doute a-t-elle aussi payé les neuf longs jours passés sans jouer en raison d'une poule réduite à trois suite au forfait du Togo. Il reste quatre mois à Vahid Halilhodzic pour corriger le tir et s'éviter une autre cruelle désillusion à la Coupe du monde. Inexistante en début de compétition, l'Algérie a livré l'une de ses prestations les plus abouties depuis bien longtemps. On a retrouvé l'âme qui avait animé les tombeurs de l'Egypte lors des éliminatoires du Mondial. « La défaite du Malawi (0-3) nous a fait du bien, a expliqué Abdelkader Ghezzal sur RMC. On s'est remis en question. On a oublié notre qualification en Coupe du monde et on a compris qu'il fallait se remettre dans le bain. On a respecté la Côte d'Ivoire tout en jouant notre football. On a joué pour gagner et on est content d'avoir remonté deux fois le score pour l'emporter. La Côte d'Ivoire a une équipe monstrueuse sur le papier, mais en Afrique c'est le collectif qui fait la différence. On n'a peut-être pas de grandes individualités mais on est une famille. On se bat tous sur la même ligne. L'Egypte ou le Cameroun (adversaires potentiels en demi-finales, qui s'affrontent ce lundi, ndlr), ce sont deux grandes équipes africaines avec de grands collectifs. On fera de notre mieux. » Les retrouvailles avec les Pharaons, doubles tenants du titre, auraient toutefois une saveur particulière, deux mois après le match d'appui remporté par les Fennecs à Khartoum. Les Algériens vus ce dimanche sont taillés pour renouveler l'exploit.