Le président du Bayern Munich a fait monter d'un cran la querelle entre son club et la sélection, en menaçant de ne plus libérer ses internationaux au cas où son gardien Manuel Neuer perdrait son statut de numéro un, rapporte mercredi Sport Bild. Selon le quotidien sportif, les propos de Hoeness remontent à la semaine dernière, au soir du match de Ligue des champions à l'Allianz Arena contre l'Etoile Rouge de Belgrade (3-0). «Nous n'accepterons jamais qu'il y ait un changement» de gardien, a-t-il fulminé : «Avant que cela n'arrive, nous ne mettrons aucun international à la disposition de la sélection». Le fougueux dirigeant de 67 ans a violemment attaqué ces derniers jours le sélectionneur Joachim Löw et la Fédération, considérant que son gardien emblématique n'a pas été suffisamment défendu lorsque son rival Marc-André ter Stegen, le portier de Barcelone, a exprimé son malaise d'être seulement le numéro deux de la Mannschaft. Selon les règlements de la Fifa, un refus de mettre les internationaux à disposition entraînerait des sanctions contre le club, pouvant aller d'amendes à des interdictions de compétitions. Outre Neuer, au moins quatre autres joueurs du Bayern sont des piliers de la sélection: le défenseur Niklas Süle, les milieux Joshua Kimmich et Leon Goretzka et l'attaquant Serge Gnabry. Les propos de ter Stegen, qui ont enflammé le monde du foot allemand, n'étaient pourtant aucunement agressifs envers Neuer. Le Barcelonais affirmait simplement qu'il vivait très mal son statut de remplaçant, et qu'il «ne comprenait pas» pourquoi il n'avait pas sa chance. Neuer lui-même a rapidement décidé d'enterrer l'affaire: "Pour moi le sujet est clos, je l'ai déjà dit", a-t-il dit samedi après le match de Bundesliga contre Cologne (4-0) rapporte sport24.lefigaro.fr.