Kouici : «C'était une faillite générale» Zekri : «L'heure de la retraite a sonné pour Saïfi et Mansouri» Kouici : «C'était une faillite générale» «C'est une grosse surprise. Ce n'est pas le Malawi qui m'a surpris, mais c'est l'ampleur du score. Quand on joue en Afrique, il faut tenir compte de plusieurs paramètres et toutes les équipes sont à prendre au sérieux. L'Algérie a failli sur le plan physique. Cette équipe n'était pas prête à jouer ce match. Si tu n'es pas bien préparé, tu risque de passer à côté de ton sujet et c'est ce que tous les observateurs ont sans doute remarqué.» «L'axe central était out» «L'axe central de la défense a manqué de cohésion. Les joueurs alignés n'ont pas l'habitude de jouer ensemble. Je veux surtout parler de Zaoui qui devait pallier l'absence de Yahia. On a remarqué qu'aucun des défenseurs de l'axe ne savait quand il fallait sortir pour défendre. Ce qui a provoqué le deuxième but du Malawi. Si j'étais à la place de Saâdane, j'aurai programmé au moins deux rencontres amicales dans le but de remédier à certaines absences et consolider la cohésion au sein de l'équipe en général. Il ne faut pas oublier que le staff technique devait composer sans plusieurs joueurs blessés. Chaouchi était aussi hors du coup. A Oum Dorman, il avait, dès le début de la partie, réussi à sauver deux ballons, ce qui lui avait permis d'entrer très vite dans le match. Mais face au Malawi, la faute qu'il a commise sur le premier but nous a coûté cher. Ce n'était plus le même Chaouchi que nous avons vu au Soudan. Ziaya a été incorporé tardivement. A trois à zéro, le moral était déjà atteint. Il a réussi deux voire trois bonnes choses, malgré le but qu'il a raté. Il était présent. Mais je reste convaincu que c'est toute l'équipe qui a failli face au Malawi.» ----------------------- Guendouz : «J'ai pressenti ce mauvais résultat» Mahmoud Guendouz est connu pour ne pas avoir la langue dans sa poche. Au terme du match contre le Malawi, il n'a ménagé personne, «pour l'intérêt national» explique-t-il. «Comment prépare-t-on une équipe dans un pays froid, pour ensuite aller jouer une CAN en Angola où la température atteint les 40° ? On a vu les joueurs algériens marcher tout simplement en fin de rencontre. On ne prépare pas une compétition d'une telle importance dans une région glaciale. De plus, j'estime qu'on n'a pas respecté l'adversaire. J'ai remarqué, depuis notre qualification au mois de novembre dernier, que les gens pensaient que nous étions déjà arrivés. Que nous sommes devenus les plus forts. Certains, comme à leur habitude, ont caressé dans le sens du poil, ceux que j'appelle les chiyatines. Au lieu de rentrer dans le vif du sujet et de se concentrer sur le côté technico-tactique et d'essayer d'aider le staff technique par leurs remarques et analyses objectives, on est allé dans des discussions stériles. On a parlé de guerre et de bataille. J'avais pressenti cet échec. Voyez le résultat ! Le Malawi, qui n'a qu'un seul joueur professionnel, nous a mis KO. Il faut revoir la stratégie à envisager avec cette équipe. Les prochains matchs ne seront pas de tout repos. Le Mali et l'Angola sont très forts.» ----------------------- Kaci-Saïd : «J'ai peur que ce soit notre plus mauvaise CAN» L'ancienne gloire du football national Mohamed Kaci-Saïd nous a donné son avis sur la première sortie des Verts face au Malawi. Il se dit très sceptique sur la suite des événements. «Je l'ai déjà déclaré dans la presse et à votre quotidien. Cette équipe du Malawi était à prendre avec le plus grand sérieux. Je suis très déçu par la défaite. D'ailleurs, je crains que la CAN 2010 soit la plus mauvaise. Je suppose que les joueurs ne se sont pas adaptés au climat assez chaud et assez humide qui sévit actuellement en Angola. Je n'ai pas revu cette Equipe nationale qui s'est défendue bec et ongles au Caire et au Soudan. Celle que nous avons vue face au Malawi n'a rien à voir avec celle qui nous a qualifiés au Mondial. Les joueurs n'ont rien montré. L'équipe était amorphe. J'ai vu des joueurs qui marchaient, sans doute à cause du climat qu'ils n'ont pas pu supporter.» Prié de donner son avis sur les prochaines rencontres de l'équipe algérienne, Kaci-Saïd dira : «Je ne crois pas que ce sera facile face à l'Angola et le Mali. Je crains malheureusement que cette CAN soit la plus mauvaise de l'Algérie depuis que le pays participe aux phases finales de Coupe d'Afrique des nations.» ----------------------- Assad : «Le climat et l'attentat contre le Togo y sont-ils pour quelque chose ?» Salah Assad est plus tempéré dans ses déclarations. L'ancien redoutable ailier gauche du RCK et de l'Equipe nationale des années 80 trouve même des circonstances atténuantes à la piètre prestation des joueurs algériens. Il parle du climat et de l'attentat qui avait fait plusieurs victimes entre morts et blessés au sein de l'effectif du Togo et qui, selon l'ancien attaquant de Mulhouse, aurait sans doute laissé des séquelles pour certains joueurs. «J'ai remarqué un manque de concentration de nos joueurs. Cela trouve une explication liée à ce qui s'est récemment passé à la frontière du Congo avec l'Angola. L'attentat contre l'équipe du Togo a-t-il laissé des séquelles psychologiques sur certains joueurs ? Le Mali n'a joué qu'une mi-temps, il était hors du coup en première mi-temps face à l'Angola. Il y a aussi le climat qui n'a pas du tout arrangé les affaires de notre Equipe nationale. On avait l'impression que les joueurs avaient la tête ailleurs. Je voudrais croire que ce faux pas trouve ses raisons dans ce que je viens d'énumérer. Parce qu'il n'est pas évident de perdre au début du tournoi, ce n'est pas bien pour la suite de la compétition.» ----------------------- Megharia : «La titularisation de Saïfi est la cause de cette catastrophe» «L'humidité et la chaleur ne sauraient, à elles seules expliquer cette défaite. Il y a eu beaucoup d'erreurs qui ont été commises. D'abord de la part de Saâdane qui a titularisé un joueur qui ne s'est que très peu entraîné lors du stage en France. Il s'agit de Saïfi. Par ailleurs, Ghezzal et Ziaya auraient dû faire leur entrée au coup d'envoi de la rencontre. Il faut ajouter à cela les erreurs de débutants et les bévues des défenseurs, le gardien de but y compris. Toutefois, rien n'est encore perdu. Il nous faut tirer les leçons de cette catastrophe au plus vite et aborder comme il se doit le match face au Mali.» ----------------------- Zekri : «L'heure de la retraite a sonné pour Saïfi et Mansouri» «En réalité, cette défaite était attendue et ce, à cause des mauvais choix qui ont été faits à tous les niveaux. Se préparer par un teps glacial, alors que l'on devait jouer une compétition sous une forte chaleur est une aberration. C'est ce qui arrive quand on cède aux caprices des joueurs qui choisissent tout : le montant de leurs primes et même le lieu du stage. Face au Malawi, aucun joueur ne courait sur le terrain. Concernant Saïfi et et Mansouri, l'heure de la retraite a bel et bien sonné pour eux. Désolé, mais je suis pessimiste pour la suite de la compétition et pour le Mondial.» ----------------------- Hannachi : «Je refuse de faire le moindre commentaire» Le président de la JSK, Hannachi, a refusé de faire le moindre commentaire en ce qui concerne la prestation des Fennecs face au Malawi. Il confiera cependant qu'un événement autre que ce match le rend triste et il en est de même pour toute la Kabylie. «Je suis désolé, mais je ne suis pas en état de faire un commentaire objectif, après la défaite de notre équipe nationale face au Malawi. Nous sommes encore sous le choc après la perte de Kamel Aouis, que Dieu ait son âme. Il en est de même pour toute la Kabylie.» ----------------------- Mouassa : «Le Malawi mérite sa victoire et il nous faut respecter les choix de Saâdane» «Ce serait être de mauvaise foi que de ne pas reconnaître que le Malawi ne mérite pas sa victoire. Ses joueurs ont gagné un maximum de duels et cela dans toutes les zones du jeu. Ils étaient aussi plus motivés que les nôtres et se sont battus sur tous les ballons. C'est bien sûr une surprise quand on compare les deux effectifs et aussi les moyens dont bénéficie chaque équipe, mais le football est ainsi fait et c'est ce qui fait son charme. Il reste deux matchs à Saâdane, dont il faut respecter les choix, afin de réagir et trouver la bonne formule pour bien les négocier.»