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Nordine Kourichi : «Je ne pardonnerai ni aux Allemands ni à Schumacher»
Publié dans Le Buteur le 01 - 02 - 2009

«Ce Schumacher en particulier, je ne l'estime pas car, quinze jours après, il avait blessé délibérément Patrick Battiston lors de la demi-finale face à la France à Séville, lui touchant les vertèbres cervicales.»
Membre de la glorieuse équipe nationale qui a participé aux Coupes du monde de 1982 et 1986, Nordine Kourichi s'est plutôt effacé depuis sa retraite internationale. Défenseur longiligne et robuste, l'un des rares titulaires attitrés, il était de ces joueurs de devoir qui préféraient parler sur le terrain plutôt que dans les journaux. Aujourd'hui, il rompt enfin le silence pour évoquer le passé, sans cacher son ressentiment profond envers les Allemands suite à leur comportement scandaleux lors du Mondial-82.

Il paraît que vous n'avez pas apprécié que Harald Anton Schumacher remette le trophée de meilleur footballeur de la saison à Rafik Saïfi. Est-ce vrai ?
Oui, c'est vrai. Je trouve formidable l'initiative du journal Le Buteur de décerner chaque année le Ballon d'Or au meilleur football algérien, et le décerner en 2008 à Rafik Saïfi est à féliciter car il mérite amplement ce trophée. Cependant, j'aurais aimé que Saïfi se fasse remettre le Ballon d'Or par une personne autre que Schumacher. Moi, je n'ai toujours pas digéré ce qui s'est passé lors de la Coupe du monde de 1982 où la RFA nous a volé la qualification au second tour. Il y a eu un choix délibéré de tricher lors du match RFA-Autriche, il ne faut jamais l'oublier. On a brisé notre rêve, sans état d'âme. Je me sens encore frustré et ça ne m'a pas plu que la plus importante distinction locale décernée à un footballeur algérien soit remise par Schumacher qui nous avait trahis et dont le comportement à l'époque avait fait pleurer 30 millions d'Algériens. D'ailleurs, ce Schumacher en particulier, je ne l'estime pas car, quinze jours après, il avait blessé délibérément Patrick Battiston lors de la demi-finale face à la France à Séville, lui touchant les vertèbres cervicales.
Cela vous a marqué ?
Effectivement car c'est un défenseur comme moi et, même en tant que personne, c'est quelqu'un de bien. Et puis, s'il n'y avait pas cette tricherie, l'Algérie se serait qualifiée et aurait affronté la France où évoluait de nombreux copains qui jouaient avec moi à Bordeaux : Jean Tigana, Alain Giresse, Marius Trésor, René Girard, Bernard Lacombe... J'aurais aimé jouer ce match France-Algérie, mais les Allemands et les Autrichiens nous en ont privés. Je ne leur pardonnerai jamais.
Vous croyez que cette équipe d'Algérie-là pouvait battre la France et aller loin dans la compétition ?
Oui, nous avions nos chances. Nous avions un encadrement technique très compétent, des joueurs talentueux qui voulaient se montrer aux yeux du monde, une équipe complémentaire au football technique et efficace. Tous les ingrédients étaient réunis pour aller loin dans cette Coupe du monde, d'autant plus que personne ne donnait cher de notre peau. L'exploit était possible, j'en suis convaincu, et c'est ce qui fait que je n'ai pas encore digéré à ce jour le coup tordu qu'on nous a fait.
Pourtant, Schumacher est venu en Algérie pour demander pardon. Au cours de la cérémonie, il est monté sur scène et, au pupitre, il a demandé des excuses à Mahieddine Khalef et à tous les Algériens. Donc, Schumacher a reconnu la tricherie et c'est la première fois qu'un joueur allemand ayant participé au match le fait publiquement...
Je peux concevoir qu'il y ait reconnaissance de la faute, même si cela intervient 30 ans après, mais moi, je n'ai pas oublié. D'ailleurs, c'est surprenant que cette repentance intervienne après de si longues années. J'aurais peut-être pardonné si les excuses avaient été présentées un mois après le match, mais pas maintenant. C'est pour ça que je n'ai pas apprécié que ce soit un Allemand qui remette à Saïfi son trophée. J'aurais vu, par exemple, l'entraîneur qui a découvert et formé Saïfi être sollicité pour lui remettre le Ballon d'Or, ou encore d'anciennes gloires du football algérien comme Belloumi, mais certainement pas un Allemand. L'Algérien a sa fierté. J'aurais été Saïfi, je n'aurais pas accepté qu'un Allemand me remette le trophée.
Peut-être que vous l'ignorez, mais Belloumi et Madjer étaient présents sur scène aux côtés de Schumacher lors de la remise et ils étaient assis tous à la même table, tout comme Khalef et Mustapha Kouici...
Ah, bon ?... En tout cas, moi je n'ai pas apprécié. Je ne critique pas la présence de Schumacher à la cérémonie, mais je trouve désolant que ce soit un joueur allemand qui remette ce prestigieux trophée.
En 2007, Karim Ziani avait reçu le Ballon d'Or des mains d'un autre ancien international allemand, Andreas Brehme, mais ce dernier n'était pas dans l'effectif de la RFA lors du Mondial-82 et il nous a même avoué avoir été désolé par ce qui s'était passé au cours du match RFA-Autriche...
Lui aussi a remis le trophée ? Enfin, moi je ne peux pas concevoir qu'un joueur allemand remette un trophée important à un joueur algérien. C'est mon opinion.
Harald Schumacher a proposé l'organisation d'un match entre les équipes d'Algérie et de la RFA qui avaient participé au Mondial-82, histoire de se faire pardonner. Accepteriez-vous d'y participer ?
Oui, j'accepterai, mais uniquement afin de retrouver mes anciens coéquipiers, surtout que j'ai perdu le contact avec beaucoup d'entre eux. Mais pour oublier le préjudice, non, je n'oublierai pas.
Vous avez évoqué la Coupe du monde de 1982, mais vous avez également participé à la Coupe du monde de 1986 au Mexique. Quelle comparaison pouvez-vous faire entre les parcours de l'Algérie lors de ces deux éditions ?
En 1982, l'équipe était partie vers l'inconnu, sans expérience, mais avec beaucoup de motivation. Non seulement elle était imprévisible du fait que très peu de participants la connaissaient, mais elle respirait le football comme le monde aime le voir, avec de la technique, de l'inspiration et de l'élégance. En 1986, nous avions quatre ans d'expérience de plus, mais moins de motivation. De plus, la préparation a été mauvaise avec très peu de rencontres amicales disputées. C'est surtout la préparation physique qui a été défaillante. Il n'y a qu'à regarder le parcours : lors du premier match contre l'Irlande du Nord, nous n'avons pas eu de problème ; face au Brésil au deuxième match, nous avons tenu le choc, mais en flanchant vers la fin ; au troisième match, contre l'Espagne, nous étions anéantis. C'est simple : nous avions disputé moins de matches de préparation et nous l'avons payé.
Des bruits à l'époque avaient fait état de dissensions parmi les joueurs. Qu'en est-il au juste ?
Des dissensions ? Non. Disons plutôt que c'est le comportement général du groupe qui n'était pas le même qu'en 1982. Les joueurs étaient moins en osmose, ils étaient moins solidaires. Durant le Mondial-82, nous ressentions la pression car il s'agissait de notre première participation à un tel niveau. Nous étions donc plus concentrés et plus appliqués. Au Mexique, il y avait moins de sérénité.
Ne pensez-vous qu'il y avait des joueurs qui n'étaient pas impliqués à fond dans cette Coupe du monde ? Dans un entretien accordé l'année passée au Buteur, Faouzi Mansouri avait parlé de joueurs qui ne s'étaient pas adaptés, comme Harkouk...
Je ne pense pas qu'il y avait des joueurs qui ne s'étaient pas impliqués. Il n'y avait pas de tricheurs. Quant à Harkouk, c'est vrai qu'il ne s'est pas adapté car il ne parlait ni l'arabe ni le français. Il parlait uniquement l'anglais et il ne s'est pas fondu dans le groupe. Cela dit, je pense que c'est l'état d'esprit de tout le groupe qui est en cause car il y avait moins de solidarité.
Est-il vrai qu'il y avait un climat malsain au sein du groupe avec certains fêtards qui sortaient la nuit ?
C'est archifaux ! Il n'y avait pas de fêtards parmi nous. D'ailleurs, notre camp de résidence était retiré de la ville. Que ce soit à Jalisco ou à Monterrey, il était difficile de gagner les agglomérations car on nous avait mis dans des coins calmes et reculés pour assurer une concentration entière. Il n'y avait aucune possibilité de s'éclipser du camp. Donc, personne ne faisait la fête, contrairement à ce que certains croient.
En parlant de s'éclipser, vous avez failli être privé de la Coupe du monde de 1982 pour être sorti un soir en compagnie de Medjadi sans autorisation du staff technique...
Je vais vous raconter ce qui s'est passé exactement. Nous étions en stage à Farges, un centre d'entraînement situé pas loin d'Annemasse, à la frontière franco-suisse. Nous venions de faire 40 jours de préparation et la Coupe du monde approchait. Moi, qui ai eu une longue saison avec Bordeaux, j'étais sur la brèche et j'avais besoin de me détendre. Alors, un soir, je suis sorti sans l'aval du staff technique. Une précision importante : il n'y avait pas que Medjadi et moi à être sortis. Nous étions cinq joueurs en tout et il y avait également avec nous le responsable de Puma qui était présent avec nous au stage. Nous sommes rentrés à 1h00. Malheureusement pour nous, le kiné de la sélection rôdait et nous nous sommes fait prendre, Medjadi et moi. Au matin, le staff technique nous a engueulés et nous a demandé s'il y avait d'autres joueurs qui étaient sortis, mais nous avons refusé de dénoncer nos compagnons. Rachid Mekhloufi a alors décidé de nous exclure, Medjadi et moi, de la sélection en nous demandant de préparer nos affaires.
Comment se fait-il que vous ayez participé au Mondial puisque Mekhloufi vous a chassé ?
C'est Khalef qui a convaincu Mekhloufi de me garder. Il a tenu compte du fait que j'avais reconnu mon erreur et que je m'en étais excusé. De plus, j'avais participé à tous les matches de qualifications et je n'avais jamais eu de problèmes. Om m'a dit qu'il y eut même un rassemblement de supporters devant le siège du ministère de la Jeunesse et des Sports à Alger pour exiger que je sois maintenu en sélection. Pour toutes ces raisons, le staff m'a gardé pour la Coupe du monde.
Pourquoi vous et pas Medjadi ?
Parce que lui n'a pas discuté la décision de Mekhloufi. Il a fait ses affaires et est rentré chez en disant qu'en cas de besoin, on savait où le trouver. Il avait essayé de m'emmener avec lui, mais j'avais refusé car je tenais à me défendre.
En parlant de Medjadi, ne pensez-vous pas qu'il a été le bouc émissaire facile de la défaite face au Brésil au Mondial-86 juste parce qu'il avait aussi un nom français ?
C'était un bouc émissaire car il n'a pas été plus mauvais que d'autres. Il a rejoint la sélection pour le Mondial au dernier moment, tout comme Benmabrouk et Harkouk. Il est arrivé et s'est retrouvé titulaire, comme les deux autres. Bon, c'est le choix de l'entraîneur, mais ce serait injuste de lui faire porter le chapeau de la défaite à lui seul.
Quelques mois avant le Mondial d'Espagne, Bordeaux avait affronté Hambourg en Coupe de l'UEFA, ce qui fait que vous avez eu le loisir d'étudier le jeu de l'avant-centre de la RFA, Horst Hrubesch. Les deux matches disputés avec Bordeaux contre lui vous ont-ils aidés à le museler lors de RFA-Algérie ?
Oui, énormément. J'ai pu voir que sa principale force était le jeu de tête et qu'il préférait les centres venus de la droite. Avec Hambourg, il a réussi à marquer et je ne voulais pas qu'il réussisse à le faire avec la RFA. Il avait été le meilleur buteur de la Bundesliga cette saison-là et la majorité de ses buts à Hambourg étaient à la conclusion des centres de l'arrière droit Manfred Kaltz. Or, Kaltz était aussi dans l'équipe de la RFA et c'est ce qui a fait que le staff technique avait donné des consignes à Mansouri et aux joueurs du milieu de terrain de bloquer ses montées et de l'empêcher de centrer. Cette consigne tactique et ma connaissance du jeu de Hrubesch ont fait que ce dernier n'a pas réussi à nous marquer.
En Algérie, on ne conjugue le football algérien qu'au passé, continuant de glorifier les deux seules Coupes du monde auxquelles l'Algérie a participé. Cela vous rend-il fier, puisque vous étiez de ces deux épopées, ou plutôt amer ?
C'est un sentiment d'amertume qui m'habite. Ce qui m'exaspère le plus, c'est qu'on me parle toujours de RFA-Algérie et de la CAN-84 en Côte d'Ivoire, sous la conduite de Mahieddine Khalef, où nous avions été éliminés par le Cameroun seulement aux tirs au but et où nous avions terminé le tournoi sans aucune défaite et en encaissant un seul but lors du match de classement face à l'Egypte. Ce qui me ferait plaisir, c'est qu'on me parle du présent en bien. Or, ce n'est malheureusement pas le cas. Depuis notre sacre lors de la CAN-90, nous traversons un tunnel dont nous ne voyons pas encore le bout. J'ai hâte que le football algérien revoit enfin la lumière.
Le présent, c'est la sélection nationale qui s'apprête à disputer la dernière phase des éliminatoires pour la CAN-2010 et le Mondial-2010. Que pensez-vous du groupe actuel ?
Je ne vous cache pas qu'avant, j'étais critique et sceptique. A présent, je constate qu'il y a plus de stabilité et c'est tant mieux. Il faut dire une chose : le football moderne n'est pas seulement une question de technique. Il faut également une évolution sur les plans athlétique et tactique. Je suis optimiste pour le groupe actuel qui a de la qualité. J'espère qu'il ira en s'améliorant.
Etes-vous confiant pour la qualification à la CAN ou encore au Mondial ?
Oui, je le suis. Le plus important est de bien démarrer le tournoi en battant le Rwanda. Si on réussit un bon début, la motivation et la confiance viendront et tout sera possible.
En votre qualité d'ancien défenseur international, que pensez-vous des défenseurs internationaux actuels ?
Je les trouve solides. La clef pour avoir une défense efficace est que les défenseurs jouent le plus souvent ensemble. Il y a aussi l'état d'esprit qui est très important. Avec Mansouri, Merzekane, Guendouz, Larbès et Kouici, nous avions un principe : haïr la défaite. C'est cet état d'esprit qui faisait notre force, en plus du talent, bien sûr. J'espère de tout cœur que nos défenseurs seront animés du même état d'esprit.
De votre temps, même des professionnels confirmés, tels Djamel Tlemçani et Fethi Chebel, n'étaient pas certains d'avoir leur place en sélection tellement le niveau des joueurs locaux était élevé, alors que la tendance est inversée de nos jours. Etes-vous de ceux qui pensent que les locaux actuels sont faibles ?
Il est vrai que le niveau en Algérie a régressé et c'est regrettable de le dire. Cependant, c'est sur le terrain que ça se décide. Qu'il soit local ou évoluant à l'étranger, un joueur doit faire ses preuves sur le terrain. Il demeure toutefois vrai que le choix de nos jours est limité comparativement à la richesse en talents de notre époque.
A un certain moment, vous vous étiez proposé pour diriger en France une cellule de détection et de suivi des jeunes talents d'origine algérienne afin d'en faire bénéficier les différentes sélections nationales. Votre proposition tient-elle toujours ?
J'avais fait cette proposition il y a deux ans. Je suis non seulement ancien international, mais également entraîneur diplômé en France. Je veux mettre mon expérience au service de l'Algérie et c'est très sincère comme démarche. Cependant, on n'a jamais répondu à ma proposition. Plus même, alors que j'étais sur le point de prendre la sélection en compagnie de Gilbert Gress, et alors que je croyais que tout était réglé, on nous avait préféré Jean-Michel Cavalli à la dernière minute.
C'est qui «on» ?
Je ne sais pas au juste. La FAF ou le MJS. Je sais seulement qu'on nous a informés au dernier moment que le choix s'était porté sur Jean-Michel Cavalli.
Etiez-vous porteur d'un projet ?
Absolument. J'avais un projet avec un plan de travail et beaucoup d'idées. J'en ai été très déçu car on n'a pas voulu me donner ma chance alors que je cumule 17 ans d'expérience en tant qu'entraîneur. On a donné leur chance à beaucoup d'anciens joueurs de ma génération tels Madjer, Bensaoula, Belloumi, Fergani, Ighil, Sandjak, Hamimi et Djadaoui, mais on ne m'a pas donné ma chance. Je ressens cela comme une profonde injustice.
Etes-vous toujours disposé à servir le football algérien si on fait appel à vous ?
Bien sûr ! L'Algérie est mon pays et je reste à son service.
Que devenez-vous à présent ?
Actuellement, je suis entraîneur du FC Mantois 78, club évoluant dans le championnat de CFA 2. Cependant, il se peut que je parte incessamment entraîner au Qatar.
Un mot à l'adresse des Algériens ?
Je leur passe un petit coucou en les saluant chaleureusement. A l'adresse des responsables, je dirais qu'il est temps de penser à la réinsertion du football algérien à travers une refonte qui puisse lui permettre de retrouver son lustre.
Entretien réalisé par
Farid Aït Saâda


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