Saâdane : «Le terrain est un véritable point noir» Les quatre sélections qui ont livré deux matches chacune sur le terrain gazonné du stade de la capitale le 11-Novembre ont fini par déplorer le piteux état de la pelouse dudit stade. Il faut dire que le gazon s'est nettement dégradé durant le dernier match qui a opposé l'Algérie au Mali. Ce qui a empêché les joueurs des deux camps à bien faire circuler le cuir, de tenter des gestes techniques ou même faire une simple passe. Même si ce stade a été tout récemment construit par les Chinois, son terrain n'a pu résister à la succession des matches, donnant ainsi l'impression d'être un vieux bâti. D'ailleurs, ce stade ressemble au nid d'oiseau de Pékin dans la forme, mais les installations n'ont rien à avoir avec l'antre qui a abrité les derniers jeux Olympiques. Diarra : «On a découvert un autre adversaire : le terrain» Dépité lui aussi par le mauvais état de la pelouse, le capitaine de la sélection malienne, Mamadou Diarra, a déclaré : «Nous sommes venus en Angola pour faire face à trois adversaires : l'Angola, l'Algérie et le Malawi. Mais voilà qu'un autre adversaire, le terrain du stade dans lequel on évolue, s'y est mis de la partie. On a rencontré beaucoup de difficultés durant les deux premiers matches. On n'a jamais pu s'exprimer, encore moins appliquer notre schéma tactique basé sur les passes courtes et rapides. Le stade vous donne une belle impression de l'extérieur, mais le terrain, c'est loin d'être praticable. Voyez dans quel état il se trouve, après seulement quatre matches. Alors qu'en sera-t-il lorsqu'on arrivera en finale. Le terrain est la matière première pour réaliser du bon football. Je dirai que nous avons eu notre dose en ce qui concerne les blessures.» José Manuel : «Le terrain est à l'origine des blessures de mes joueurs» Même son de cloche chez l'entraîneur portugais de l'Angola qui n'a pas caché son amertume par rapport à l'état de la pelouse qui, selon lui, est à l'origine des blessures des deux des stars de la sélection que sont Gilberto et Flavio. «Il est vrai que notre objectif est de gagner la Coupe d'Afrique. Mais on est en train de le payer cher. Jusqu'à présent, deux de nos joueurs ont contracté de graves blessures à cause de l'état de la pelouse.» Gilberto a été contraint de quitter prématurément ses coéquipiers en première mi-temps, à cause de douleurs au niveau d'un genou, avant que Flavio ne quitte aussi le terrain à l'heure de jeu, après avoir contracté une déchirure à la cuisse gauche. «On a été contraints d'opérer trois changements à cause de ces blessures. Fort heureusement qu'on menait au score. Certains joueurs se plaignent déjà du manque de compétition, du moment qu'ils ne jouent pas régulièrement avec leur équipe en Europe. J'aimerais m'en sortir avec le moins de dégâts possibles de ce premier tour.» Saâdane : «Le terrain est un véritable point noir» Même diagnostic fait par le sélectionneur algérien, Rabah Saâdane, qui n'a pas manqué de critiquer l'état de la pelouse du stade du 11-Novembre. «Le point noir durant ce premier tour est le terrain du stade qui se trouve dans un piteux état. Cette pelouse est devenue impraticable. Les joueurs se soucient beaucoup plus de l'état du terrain qu'autre chose. Cette pelouse a vraiment compliqué la tâche à nos joueurs. Heureusement qu'on s'en sort à bon compte, que ce soit au niveau des résultats ou des blessures.» Phiri : «La pelouse ? C'est une catastrophe» L'entraîneur malawite s'est montré très en colère contre le Comité d'organisation et la Fédération angolaise qui ont refusé au Malawi de s'entraîner sur la pelouse du stade où il devait jouer. «On nous a refusé notre demande de nous entraîner sur le terrain qui devait abriter pourtant notre match. On s'en est plaint à la CAF et à la Fédération angolaise, car il n'est pas normal qu'on nous refuse de nous entraîner sur la pelouse du stade où on devait jouer, et ce, la veille du match», dira Phiri, avant d'enchaîner : «On a été vraiment surpris par l'état de la pelouse le jour du match. C'est une véritable catastrophe.» Le Comité d'organisation dans l'embarras Le Comité d'organisation de la CAN, qui n'a autorisé aux quatre équipes du groupe A de ne prendre part qu'à une seule séance d'entraînement sur le terrain de ce stade, et ce, à deux jours du coup d'envoi de la compétition, a voulu se rattraper après avoir constaté l'état de dégradation de la pelouse du stade 11-Novembre, en interdisant les entraînements aux équipes, contrairement aux lois régissant la CAF. Un membre du comité sous couvert de l'anonymat a déclaré : «Il est vrai que la pelouse est devenue un véritable handicap pour les joueurs, mais il ne faut pas trop exagérer. On comprend parfaitement la réaction des joueurs et des techniciens. Mais que peut-on faire ? On a pris la décision de fermer les portes du stade aux entraînements afin que la pelouse soit au moins prête durant les matches officiels. Il aurait été préférable qu'un stade abrite un seul match au lieu de deux à la fois», dira ce membre avant d'ajouter : «L'Angola n'a pas lésiné sur les moyens pour que les stades soient prêts pour les matchs. Mais on n'a pas de gros moyens pour les entretenir.» A. K.