«Les critiques dont fait l'objet Domenech sont pires que celles faites à Saâdane» * On veut tout d'abord connaître votre avis sur ce qui s'est passé entre la presse et le coach national ? Je ne pense pas qu'il n'y a pas véritablement de problème entre la presse et le sélectionneur national. Vous savez, les journalistes sont mis sous pression, eux qui ont des comptes à rendre à leur employeur et se doivent donc d'écrire des pages entières. C'est ainsi que l'entraîneur n'a pas digéré les critiques dont il a fait l'objet après le match contre le Malawi. Ce problème connaîtra toutefois son épilogue, en cas de qualification au deuxième tour. Mais en cas de défaite, il faudra s'attendre à des représailles. * Mais il est du droit des journalistes de critiquer, objectivement parlant, le coach et de solliciter des techniciens pour donner leur point de vue sur le volet technique… Je pense que le problème de Saâdane a été de ne pas avoir accepté d'être critiqué par des techniciens algériens. Ce qu'il l'a poussé à ne plus parler à la presse. Il y aussi le fait que des journalistes, qui sont nouveaux dans le métier, ne savent pas faire la différence entre les analyses de match et les informations fiables. J'espère qu'avec de l'expérience, ils sauront se montrer plus professionnels. Cela dit, personne ne peut empêcher un journaliste d'apporter une analyse ou de commenter des faits réels. Il faut dire aussi que le sélectionneur national doit accepter les critiques. Il n'y a qu'à voir ce que subit le coach de l'équipe de France, Raymond Domenech, qui est fortement critiqué de toutes parts. Ce qui n'est rien par rapport aux critiques adressés à Saâdane. * Ne pensez-vous qu'il est du droit des techniciens de critiquer les Verts, surtout après une défaite ? Le problème est que certains anciens joueurs et techniciens ne se manifestent qu'après des échecs. On dirait qu'on attend la défaite de l'EN pour sauter sur l'occasion. C'est ce qui a irrité Saâdane qui ne doit pas toucher à l'honneur des journalistes qui ne font que leur travail. * Que pensez-vous du démenti de la FAF sur la mise à l'écart de Lemmouchia ? Le communiqué de la FAF avait pour but de protéger le joueur aux yeux des supporters algériens. Il ne faut pas oublier le rôle important du joueur durant les éliminatoires. Le comportement du joueur a été inadmissible. Raouraoua a préféré l'écarter du groupe pour ne pas perturber les joueurs et le staff technique. Raouraoua est comme un père au sein de cette Equipe nationale. Je dois aussi dire que l'EN a besoin de Lemmouchia qui n'a pas été écarté de manière définitive. Il y a possibilité de le récupérer en cas de qualification au deuxième tour. * Ne pensez-vous pas que la mise en place d'une cellule de communication est devenue inévitable après ce problème ? Non, ça ne peut pas régler le problème, dans la mesure où j'ai déjà présidé dans un passé récent la cellule de communication de la FAF, car les gens de la presse veulent être en contact direct avec l'entraîneur et le président de la fédération. Même la mise en place d'une cellule de communication n'arrangera pas cette relation. * Quelles sont les raisons de la diffusion des matches des pays arabes sur Al Jazeera en clair ? Il n'y avait aucune pression, comme ne cessaient de le dire certains. Le but de diffuser les matches de l'Egypte, la Tunisie et l'Algérie était pour permettre au peuple arabe de suivre ces matches. Cette chaîne a confirmé que ses intentions n'étaient pas du tout commerciales et qu'elle voulait donner l'occasion au public de suivre les matches de leur pays. * Mais l'Algérie a acquis les droits de télévision au prix fort… Non, l'Algérie a acheté 10 matches de chaque tour qu'elle pourra diffuser sur une de ses chaînes satellitaires, après avoir eu l'aval d'Al Jazeera qui a également revu à la baisse les prix des matches. L'Algérie a réalisé une belle affaire, car le public algérien pourrait suivre les matches même sur A3. Entretien réalisé par H. Mourad