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Christian Gourcuff : «L'écart entre l'Algérie et la Côte d'Ivoire n'est pas si grand»
Publié dans Le Buteur le 20 - 01 - 2010

«Si Ziani était resté chez nous quand on est remontés en Ligue 1, il aurait fait un malheur et se serait éclaté. C'est un gros regret»
L'entraîneur de Lorient ne manque pas de connaissances sur le football algérien. En Bretagne, il a notamment vu passer Karim Ziani et Rafik Saïfi et peut encore compter sur Yazid Mansouri, le capitaine des Fennecs. Il revient aussi sur la qualification des Algériens pour les quarts de finale de la CAN contre les Ivoiriens et se projette déjà vers la Coupe du monde.
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Selon vous, quelles sont les caractéristiques du football algérien ?
Il faut distinguer les joueurs algériens nés et formés en France et ceux formés en Algérie qui pratiquent un football plus naturel, plus «sauvage». Sur le plan tactique, ils ont plus de mal à se cadrer. Dans le football algérien, il y a toujours ce rapport avec le ballon qui est important. S'il doit progresser, ce sera sur le plan tactique. Mais posséder des joueurs évoluant en Europe doit aider à avoir un collectif plus structuré.
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Suivez-vous le championnat d'Algérie ? Est-ce un «marché» intéressant pour un club comme Lorient ?
On ne le suit pas vraiment, même si on nous propose parfois des joueurs. Les joueurs algériens qu'on suit évoluent déjà en Europe. Mais en Algérie, il doit sûrement y avoir des joueurs capables de franchir directement le cap.
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Trois anciens ou actuels joueurs (Ziani, Saïfi et Mansouri) de votre club sont présents à la Coupe d'Afrique avec l'équipe d'Algérie. Quel est votre avis sur eux ?
Karim (Ziani) a des qualités individuelles exceptionnelles. C'est un garçon capable d'accélérer et de décélérer net, d'imposer des changements de rythme terribles. S'il était resté chez nous quand on est remontés en Ligue 1, il aurait fait un malheur et se serait éclaté. C'est un gros regret. A Troyes, il n'était pas bien utilisé. Aujourd'hui, cela paraît incroyable. Une carrière ne tient pas à grand-chose. Yazid (Mansouri) est un travailleur, un joueur de l'ombre qui essaie de jouer proprement. Quant à Rafik (Saïfi), je l'ai beaucoup apprécié. Il était arrivé avec une réputation de joueur individualiste. Mais chez nous, il s'est épanoui dans un collectif. J'ai également apprécié son abnégation, ce qui, au départ, pouvait apparaître surprenant.
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Saïfi a vu son contrat avec Al Khor résilié. Pourrait-il revenir à Lorient durant ce mercato d'hiver ?
Non, ce ne serait bon pour personne. Rafik a choisi de partir au Qatar. Je regrette que son expérience ait tourné court, car c'était une bonne solution pour lui de finir sa carrière là-bas. Son départ de Lorient s'est fait naturellement. Entre nous, c'était convenu comme cela. On n'est pas restés en contact, mais on continue de le suivre.
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Yazid Mansouri est capitaine de la sélection algérienne, mais n'est plus titulaire à Lorient. Comment expliquez-vous ce paradoxe ?
Il faut le relativiser, car c'est surtout une question de concurrence. En Ligue 1, il y a davantage de concurrence que dans une sélection nationale. Yazid a plus d'impact en équipe d'Algérie. C'est quelqu'un de mature, ce qui peut être appréciable pour le sélectionneur.
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Comment accueillez-vous le retour de l'Algérie sur la scène internationale ?
Cela fait plaisir. Il est simplement dommage qu'il y ait eu ces incidents lors des matchs contre l'Egypte. On était loin du sport. Cela m'a choqué. Quand on regarde cette équipe, on se rend compte que la plupart des joueurs possèdent une certaine maturité qui donne de la consistance à cette équipe.
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Comprenez-vous que des joueurs formés en France puissent porter le maillot algérien ?
Compte tenu des liens existant entre la France et l'Algérie, c'est naturel. Aujourd'hui, les sélections nationales ne veulent plus dire grand-chose. Certains joueurs choisissent de jouer pour un pays de façon artificielle. C'est embêtant. Avec l'Algérie, il n'y a pas d'ambiguïté.
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Que pensez-vous du parcours des Algériens dans cette Coupe d'Afrique ?
La défaite contre le Malawi (3-0) a mis les joueurs dans un contexte difficile, mais ils ont su réagir. Dans l'optique du Mondial, qui est l'objectif majeur cette saison, réaliser une bonne CAN est important.
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La qualification pour les quarts de finale contre l'Angola (0-0) n'a pourtant pas été glorieuse...
On ne peut pas reprocher à une équipe qui cherche à se qualifier de ne pas prendre des risques si cela n'est pas vraiment nécessaire. C'est le système de qualification qui veut ça. Le football offensif ne se résume pas au nombre de buts marqués. Il faut parfois dépasser le simple cadre d'un résultat. C'est la qualité du jeu qui permet d'aller loin dans une compétition.
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Comment voyez-vous la suite de cette CAN ?
Avec pas mal d'interrogations. Le Cameroun n'est pas très dominateur. La Côte d'Ivoire ne joue pas avec autant d'aisance que je le pensais. Mais à l'arrivée, on devrait retrouver les mêmes équipes, bien qu'elles connaissent quelques difficultés.
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Et l'Algérie ?
En quart de finale, contre la Côte d'Ivoire, elle ne sera pas favorite. Mais l'écart entre les deux équipes n'est pas si grand et il permet aux Algériens d'espérer.
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Qui va gagner cette CAN ?
Je vois quand même la Côte d'Ivoire. C'est l'équipe la plus costaude. L'Egypte est la plus homogène, mais avoir des joueurs évoluant dans les championnats européens donne une dimension supérieure.
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Ce match entre la Côte d'Ivoire et l'Algérie sera l'occasion d'un duel entre Ziani et Koné, vos anciens joueurs...
On a toujours de l'affection pour ces joueurs. Lorient a contribué à leur épanouissement. Baky (Koné), il était inconnu quand je l'ai ramené du Qatar
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Comment jugez-vous le groupe de l'Algérie au Mondial ?
Derrière l'Angleterre, c'est jouable, mais je ne dis pas que c'est gagné d'avance. Il faudra être prêt tout de suite. En Afrique du Sud, les joueurs seront plus motivés. Mais attention quand même aux Etats-Unis. Ce n'est pas une équipe rutilante, mais elle est solide.
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Quels conseils pourriez-vous donner aux joueurs de Rabah Saâdane ?
Qu'ils jouent sans complexe et libérés. Avec la qualification pour ce Mondial, le contrat est déjà rempli. Le reste, ce n'est que du bonus. Quand on est ambitieux, ce sont dans ces moments-là qu'on peut réaliser de belles choses.
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Diriger une sélection africaine, y avez-vous déjà songé ?
Non, j'aurais eu du mal. Ce n'est pas trop mon truc. Je préfère travailler au quotidien. Avec les équipes du Maghreb, il y a eu quelques contacts par l'intermédiaire d'agents, mais rien de vraiment concret.
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Vous avez pourtant effectué un séjour au Qatar (Al Ittihad Doha en 2002-2003)...
Cela reste un souvenir enrichissant sur le plan culturel. J'ai noué de bons contacts. Sur le plan du travail, ce fut un peu court. J'ai dû bouleverser mes habitudes, mais ce fut un challenge important dans ma carrière.
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Etre le père d'un des meilleurs joueurs français (le Bordelais Yoann Gourcuff), n'est-ce pas trop dur à vivre ?
Nos rapports sont toujours les mêmes. Yoann a toujours su très bien gérer cette situation. Il n'a pas changé. Je suis content de le voir heureux et prendre du plaisir à jouer. Tant qu'il aura cette fraîcheur et cette envie, ce sera formidable.
On parle de vous à Bordeaux la saison prochaine en cas de départ de Laurent Blanc.
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Entraîner votre fils, vous y pensez ?
Non, car cela poserait beaucoup de problèmes. Pas dans le travail, mais avec l'environnement. Ce serait difficile pour lui. En fait, je ne l'ai jamais entraîné, même quand il était petit. C'est impossible.
Entretien réalisé par Sebti Djoudi


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