Voilà qu'aujourd'hui il ose parler de match de la honte. Interrogé par un de nos journalistes juste après le match Angola-Algérie pour donner son avis sur le résultat et sur la prestation des Verts, Mahmoud Guendouz a préféré parler uniquement des 20 dernières minutes du match, reprochant aux joueurs de l'Equipe nationale d'avoir refusé de jouer. Sans retenue aucune, notre cher et ancien international a même osé qualifier cette confrontation de honte. En faisant une telle déclaration, Mahmoud a fait mieux que Stephan Keshi, l'entraîneur du Mali, pour qui le résultat nul du match Angola-Algérie a provoqué l'élimination de son équipe. Mais en lisant l'entretien que notre cher ancien international a accordé à notre journaliste et dans lequel il reproche aux 22 joueurs d'avoir refusé de jouer, cela nous fait rappeler un certain Algérie-Nigeria joué lors de la CAN 2004 et à laquelle notre cher ancien mondialiste a participé. Ce jour-là, les deux équipes, pourtant réputées pour être deux géants du continent africain, avaient dès le coup d'envoi préféré «jouer à l'économie». Une expression qu'on a préféré employer pour éviter de dire autre chose. Si 26 ans après, Guendouz a oublié ce match qui a vu les deux équipes se contenter de faire circuler le ballon pendant une heure et demie sans oser attaquer, c'est que notre cher ancien mondialiste a la mémoire courte. Dans sa déclaration, Guendouz accuse implicitement les joueurs algériens et angolais d'avoir refusé de jouer en qualifiant de honte la confrontation Angola-Algérie. Dans ce cas, l'on se demande quel qualificatif conviendrait le mieux à ce Algérie-Nigeria de la CAN 84 et auquel il a pris part. Pour rafraîchir la mémoire de notre cher ancien international, on dira que l'arbitre du match est allé jusqu'à avertir les capitaines des deux équipes. En tant que leader de l'Equipe nationale, Guendouz aurait dû réagir en appelant ses coéquipiers à se transcender et jouer le jeu à fond. Or, il ne l'avait pas fait. Voilà qu'aujourd'hui il ose parler de match de la honte. Nacereddine Ratni